Spéléo à Bournillon et le Pas de l’Echarasson

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Spéléo à Bournillon et le Pas de l’Echarasson

Pour cette belle journée de dimanche 18 Septembre, après la fête de la veille, nous avons décidé de faire une course mixte avec le matin de la spéléo à Bournillon et l’après-midi un sentier du vertige , le Pas de l’Echarasson.

Départ 8h30 de notre gite, la Matrassière, avec 2 voitures, Jean-Pierre nous aide à faire une rotation. Au parking de Bournillon nous voyons des bases-jumpers atterrir. Nous nous équipons et nous montons à l’entrée de la grotte. Surprise il n’y a absolument pas d’eau, pas une goutte. Nous sommes en plein étiage. Nous nous équipons rapidement pour nous diriger vers la grande galerie en montant un gros éboulis puis nous arrivons à la vire de la chèvre.

En montant vers la grotte de Bournillon.
Surprise, la rivière est à sec !
On s’équipe …
… et on pénètre dans la galerie.
Nous arrivons au pas de la Chèvre.

C’est un passage horizontal pas très difficile mais 10 à 20m au-dessus de la galerie principale. Je place une corde en main courante, 40m suffisent, les amarrages  sont en place. Vu le peu de difficulté, je pensais que cette corde ne serait qu’une aide psychologique, mais elle s’est révélée tout à fait nécessaire pour certains.

J’équipe le passage avec une main courante. Les amarrages sont en place.
Le passage n’est pas difficile mais exposé.
Certain auront bien besoin de la corde.

Après cette vire, nous nous trouvons dans une très grande galerie dont le sol est un chaos de très gros blocs. La progression est … chaotique. La plupart des participants s’adaptent rapidement quand d’autres galèrent et trouvent que de se déplacer sur (et entre) de gros blocs mouillés n’est pas évident. Malgré tout le groupe progresse tranquillement dans cette énorme galerie, en admirant les concrétions au passage.

D’énormes blocs rendent la progression difficile, du moins pour certains.
Mais la galerie est vaste, au moins on ne se baisse pas.

On remarquera particulièrement « le village nègre », ensemble de belle concrétions blanches au milieu d’une galerie noire. Nous poursuivons jusqu’au point culminant de cette galerie avant d’entamer le retour, par le même chemin.

Le village nègre.
Ensemble des belles concrétions blanches qui tranchent sur le noir de la galerie.
On admire.
Concrétions imposantes.
Retour par le même chemin.

Je reste derrière avec les plus lents et tous les autres s’égayent dans cette galerie, chacun choisi son chemin, son passage, son bloc … et ratent la sortie. La vire de la chèvre est en effet difficile à repérer tant la galerie est vaste. Nous traversons cette vire dans l’autre sens pour nous retrouver à l’entrée de Bournillon dans ce qui est le plus grand porche d’Europe.

Observez au plafond deux funambules !!

Nous avons la surprise de voir deux grimpeurs, pendus à leur cordes, qui tentent d’ouvrir cet énorme surplomb.

Le fameux porche de Bournillon, le plus haut d’Europe, et les deux grimpeurs.
Ils sont loin d’en être au bout. Il leur faudra plusieurs jours … s’ils y parviennent.

Nous redescendons au parking, quittons nos affaire de spéléo, bien mouillées car on a eu chaud à l’intérieur, et nous déjeunons au parking. Chantal nous fait la rotation de la deuxième voiture, et c’est bien pratique car nous laissons toute nos affaires dans le coffre pour faire la randonnée légers. Bizarrement les 3 garçons décident de ne rien prendre du tout (pas de sac à dos, pas d’eau etc.), quand toutes les filles prennent leur sac à dos avec dedans ??.

Casse-croûte.

Nous attaquons le sentier du pas de l’Echarasson (qui signifie échelle en vieux français). Sentier facile au début puis qui se redresse en se dirigeant vers un couloir bien visible, avant de butter sur une lame de rocher placée en plein milieu de ce couloir. C’est là qu’est situé l’échelle, au tout début des « difficultés ». Cette échelle donne accès à la crête de cette lame de rocher et le sentier, muni d’un bon câble remonte l’arête.

L’échelle qui a donné son nom au pas : l’Echarasson.
Le passage est bien équipé. On a vu des échelles plus branlantes.
C’est raide mais sans problème.

A partir de là, le câble suit presque partout le sentier. Après la lame de rocher, le sentier remonte tout droit le couloir, côté gauche, côté droit à travers des rochers … C’est raide mais bien protégé et assez agréable. Vers le haut on s’échappe du couloir pour remonter, en écharpe à droite, une belle forêt coincée entre deux barres de falaise. Le sentier bute sur la falaise au niveau de la grotte des Gaulois. A droite c’est Moulin-Marquis, la plus haute cascade d’Europe, à gauche notre itinéraire, mais avant de continuer, nous faisons l’escalade qui donne accès à la grotte des Gaulois.  Pas grand chose à voir, surtout après avoir fait Bournillon.

Le câble va nous accompagner tout le long du couloir. Pas franchement nécessaire, mais il est parfois agréable de s’y tracter.
Quelques digressions d’un côté ou de l’autre du couloir.
Le couloir est parfois bien raide mais jamais difficile.
Le câble sert surtout à se tracter dans les passages terreux et gras.
Il y a même une petite passerelle.
La grotte des Gaulois.

Nous poursuivons notre sentier, plutôt descendant, et nous sommes surpris par la belle sculpture placée en hauteur, au dessus du sentier, protégée par un surplomb. Nous dédaignons la sortie directe de l’Echarasson pour continuer, toujours descendant, le sentier qui mène à la « porte du Diable ». Le sentier se met ensuite à remonter en suivant au plus près les falaises, dégageant des vues extraordinaires sur le cirque du Bournillon, la cascade de Moulin-Marquis et les gorges de la Bourne. Les paysages sont grandioses, nous sommes admiratifs.

Une sculpture accrochée à la falaise.
Sculpture sur lapiaz !
Magnifiques vues sur la vallée.

Le sentier quitte ensuite la falaise pour remonter dans la forêt jusqu’à venir buter sur l’imposante barre de falaise supérieure. Le sentier longe cette barre de falaise puis, surprise, s’engage sous une magnifique arche naturelle: la « porte du diable ». Passage impressionnant et très esthétique qui permet de prendre pied facilement sur le plateau.

Étonnante « porte du Diable ».

Quelques kilomètres sur le plateau, entre sentier, pistes et bout de route nous ramènent au gîte La Matrassière où nous avons fait la fête hier à l’occasion de la célébration des 90 ans du GAN. Nous retrouvons les autres groupes qui ont fait une des 5 autres randonnées qui étaient au programme de ce dimanche (il fallait ça  pour les 60 personnes présentes ce WE); tout le monde avait l’air très satisfait de son Week-End et de sa balade.

Dénivelé : environ 1200m.

Les 9 participants : Sabah, Christelle, Elizabeth, Monique, Chantal, Delphine, Daniel, Martin et Jacky

Jacky Estublier