La Ronde et la Luerte
Le mercredi 27 septembre pour la première balade de notre mini camp en Vercors Sud, nous choisissons un départ à pied depuis le camping de Châtillon où nous sommes installés, avec pour objectif de monter sur les hauts plateaux en passant par la Ronde et la Luerte.
Cette course a pour caractéristique de remonter depuis le point bas de la vallée, aux environs de 550 m, jusqu’aux hauts plateaux (vers 1830m) en prenant l’éperon le plus au sud du Vercors et de remonter en sinuant autour de cet éperon jusqu’à atteindre le point le plus extrême au sud des hauts plateaux. Il s’agit d’une course d’un bon dénivelé mais surtout c’est une course très peu fréquentée et l’essentiel se fait hors trace par un itinéraire complexe qu’il faut rechercher entre les herbes, les chaos et les vires.
La course commence par remonter le GR bien marqué et assez paisible, puis à bifurquer à droite sur un sentier transverse qui nous rapproche de la Ronde, le dernier éperon rocheux en descendant vers la vallée. Certains chemins sont perdus il nous faut retrouver les sentiers jusqu’à parvenir à la Ronde. Le sentier contourne la Ronde par la droite jusqu’à monter sur la crête qui sépare la Ronde de la Luerte. Très belle ambiance.
Nous allons jusqu’au pied de la falaise de la Luerte que nous suivons vers la gauche jusqu’à trouver un couloir permettant de remonter la barre de falaise. Ce couloir est très raide mais heureusement pourvu de corde ce qui nous permet de nous hisser. Nous procédons avec prudence car de nombreuses pierres instables sont dans ce couloir. 3 ou 4 cordes fixes plus haut nous prenons pieds sur la magnifique vire de Châtillon.
Nous poursuivons cette vire jusqu’à son extrémité droite et, de l’autre côté du pilier, des gradins relativement faciles permettent de continuer l’ascension jusqu’au dessus de la barre de falaise. Nous sommes sur un grand replat herbeux, avec des arbres et nous cherchons la fontaine indiquée sur la carte. Las, la fontaine est sèche ce qui ne surprend personne.
En suivant des enchaînements de sentes d’animaux nous remontons vers le pied de la falaise suivante que nous longeons en montant sur une belle vire assez étroite. Cette vire nous amène jusqu’au Pas du Renard qui permet de franchir cette dernière barre de falaise et ainsi de prendre pied sur le haut plateau.
Le changement d’ambiance est radical : le haut plateau est très plat herbeux et dégagé on dirait de la moquette et nous passons un bon moment à déjeuner en admirant le paysage. Après le casse-croûte nous repartons et Patrick tient à aller voir sur l’extrémité droite du plateau le rocher d’Archiane où nous serons dans 2 jours. Nous retraversons le plateau dans l’autre sens jusqu’à revenir au GR que nous descendons tranquillement mais tout de même 1300 m de dénivelé à descendre.
J’ai trouvé cet enchaînement de sentier et de sentes particulièrement intéressant dans une ambiance sauvage où il n’y a pas de trace humaine. L’itinéraire n’est pas simple et il faut se repérer sur les traces des animaux pour circuler au mieux. C’est une des balades les plus sauvages et les plus variées que j’ai pu faire. La seule difficulté étant le couloir aux cordes fixes mais pour le reste c’est du cheminement sans difficulté seule l’orientation peut poser problème.
Dénivelé : entre 1300m et 1400m.
Distance : 16km
Les 5 de la sortie : Sophie H, Brigitte, Monique, Patrick et Jacky.