L’arête du Rocher de la Baume

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

L’arête du Rocher de la Baume

Natif de Sisteron, et ayant passé ma jeunesse dans le rocher de la Baume, je pensais connaître parfaitement le secteur. De fait je connais fort bien les voies pour les avoir toutes ouvertes (jusqu’en 1973) mais je n’avais jamais eu la curiosité de remonter l’arrête du rocher de la Baume. C’est donc avec surprise que j’apprends que Sombardier propose une belle randonnée du vertige qui consiste à remonter l’intégralité de l’arête pour redescendre par le Trou de l’Argent. Peut-être un peu vexé, je me suis promis de parcourir cet itinéraire le plus vite possible. Cette semaine à Sisteron était l’occasion, et c’est ainsi que malgré la flamme olympique (nous avons dû parlementer et même contourner les gendarmes) que nous avons décidé de faire cette magnifique voie du vertige.

Sombardier met fortement en garde sur la difficulté de l’accès à la crête ce qui me surprend un peu l’ayant parcouru très souvent. Il est vrai que la dalle Calimero, muni d’une chaîne, n’est pas difficile mais c’est un passage exposé. J’ai donc écouté les conseils de mon maître en la matière et nous nous équipons avec harnais et cordes pour franchir ce passage. Il se trouve qu’il est équipé de mains courantes, nous n’aurons pas besoin de sortir les cordes. Pour la suite, Sombardier indique clairement un l’itinéraire facile et simple à suivre mais il n’est pas le plus direct ni le plus simple car il suffit, après Caliméro, de partir légèrement à gauche et de grimper un petit mur raide de 3m et ensuite tout droit jusqu’au bâti en pierre. De là, je suis surpris que Sombardier ne propose pas de faire un petit aller/retour vers le sommet du rocher de la Baume c’est à 30 mètres à gauche, horizontalement à partir du bâti en pierre (un pas délicat toutefois). De même, l’itinéraire saute les cinquante premiers mètres de l’arrête et qui pourtant peuvent se faire sans trop de difficultés.

Cliquer pour agrandir les photos.

La dalle Caliméro est pourvue d’une main courante. Pas de problème.
Les derniers mètres pour accéder au « nez ».
Nous voilà au nez.
Retour vers l’itinéraire « officiel ».
Ca y est, nous voilà sur le crête.

Pour la suite, l’itinéraire est sans mystère, il suffit de suivre la crête, le plus souvent du côté nord (à gauche), sur la crête quand c’est possible, et pour quelques passages, légèrement à droite. Si on est puriste, on circule soit tout près ou même debout sur l’arrête, sinon il suffit de se décaler d’un mètre ou deux par rapport à l’arête pour trouver des passages faciles. Dans tous les cas il faut mettre les mains très souvent sur un beau rocher franc et adhérent, du moins dans la première partie. Nous avons comparé cette course avec notre référence : les arêtes du Néron. De l’avis général, cette arête est plus technique, on met les mains très souvent, mais elle est moins engagée, le vide étant moins prégnant. Le point fort de cette course est son esthétique et sa vue incroyable sur Sisteron la Durance et la forteresse et le fait quelle propose plus de passages d’escalade faciles. C’est probablement l’une des plus esthétiques et des plus agréables voie du vertige que j’ai pu faire jusqu’ici.

Beau rocher.
Le soleil arrive.
Et toujours des vues incroyables sur Sisteron.
On trouve une inscription gravée.
Les passages s’enchaînent, toujours aussi agréables.
Quelques petits « pas ».
On prend de la hauteur …
mais l’arête est longue.
La pente diminue et il y a plus souvent des passages faciles.
L’arête est moins effilée.
On est surpris par le fait que les passages d’escalade (faciles) continuent.
Le sommet recule au fur et a mesure que nous avançons.
On pense que les difficultés sont terminées, mais non !
On continue à trouver des passage « en équilibre » !
Il suffirait de passer à droite, mais Monique est puriste.

L’arête est fort longue, vers la fin ce n’est plus une arête et un sentier la parcours entre buis et chêne. Nous montons jusqu’au sommet où nous retrouvons le groupe de Patrick qui vient de finir de déjeuner. Nous revenons très légèrement en arrière pour prendre la descente qui nous amène, à travers une série de câbles et de passages esthétiques, à l’entrée du Trou de l’Argent. C’est là que nous déjeunons. Le Trou de l’Argent est une grotte munie d’une série de « fenêtres » le long de la galerie ce qui rend la visite très agréable avec presque tout le long de la lumière naturelle. Passage apprécié de tous. Du pied du Trou de l’Argent, le sentier facile, fréquenté, bien indiqué et balisé nous ramène au pont de la Baume.

Descente câblée vers le Trou de l’Argent.
Déjeuner devant l’entrée.
Le Trou de l’Argent.
L’une des fenêtres.
L’entrée du Trou de l’Argent.
La descente, entre genets et autres fleurs.

Nous continuons notre balade en traversant Sisteron jusqu’au glacier, pause appréciée, puis retour à pied jusqu’au camping.

Une très belle voie du vertige qui réserve des vues imprenables sur la ville, de nombreux petits passages d’escalade facile et très agréables et une exposition sans cesse renouvelée. Un must des randonnées vertiges de mon avis mais je ne suis peut-être pas complètement impartial.

Jacky

Participants : Brigitte, Corine, Didier, Hervé, Stéphanie, Monique et moi.