La Grande Sure : un sommet pour deux itinéraires
La randonnée à deux niveaux : c’est possible !
Grande Sure versant ouest
Pour ce beau dimanche automnal du 2 novembre, nous avons décidé de mettre en œuvre cette idée longuement évoquée mais peu concrétisée : « la rando à 2 niveaux ».
Le principe étant d’atteindre un sommet commun par deux itinéraires distincts et indépendants et de partager le moment convivial du pique-nique.
Ainsi nous étions huit randonneurs avertis, au départ du parking des 3 fontaines (760 m) sur le versant ouest de la Grande Sure en Chartreuse.
A partir du topo proposé par Antoine Salvi, nous débutons par un joli sentier en écharpe que nous laissons à 1050 m pour emprunter plein nord une sente plus discrète, puis au niveau de la croupe des Pierres Droites nous empruntons, à droite, un sentier étroit et escarpé qui franchit facilement une petite barrière rocheuse. Après une longue traversée ascendante, nous atteignons une petite clairière, puis, au sortir de la forêt, le joli chalet de Jusson.
Là, nous apprécions la vue magnifique sur le Voironnais, et la barrière rocheuse de la Grande Sure qui ne laisse pas deviner sa fameuse cheminée. Finalement après avoir emprunté les « sentes à moutons » dans l’alpage, nous nous retrouvons au pied de ce point faible de la paroi qui constitue la cheminée de Jusson.
Le terrain est bien sec, les passages rocheux, pour lesquels les mains sont utiles, sont un peu lisses mais sans difficultés.
Ainsi nous atteignons vers 11h45 le sommet de la Grande Sure à 1920 m.
Un petit vent frais nous incite à nous regrouper dans un coin abrité, en attendant l’arrivée de nos onze randonneurs partis depuis le col de la Charmette sur le versant ensoleillé.
C’est la foule des grands jours sur cet itinéraire classique qui égrène ses marcheurs.
Enfin, vers 12h30, nous pouvons tous, apprécier notre pique-nique. Et la valse des gâteaux, tablettes de chocolat, et petites et grandes bouteilles, entretient la bonne humeur… Il est 13h30, c’est le moment où les 2 groupes se séparent pour poursuivre leur circuit en amorçant la descente.
Pour nous, c’est le retour par l’arête Sud, plutôt raide et escarpée, mais dotée d’une sente bien marquée jusqu’au croisement de sentier à 1490 ,m au bord du torrent de l’Hérétang. Une pause, plein soleil et sans vent, nous donne la mesure du bonheur d’être là !
La descente se poursuit par le passage câblé du pas de la Miséricorde, suivi d’un joli belvédère sur le cirque que nous avons dominé. Enfin un bon pierrier achève cette descente en forêt aux couleurs de l’automne.
Alain en compagnie de Michèle, Tania, Claudette, Chritiane, Jimmy, Michel, Marc
La Grande Sure versant est.
La météo annonce encore une très belle journée d’automne, ce qui me fait renoncer à la randonnée initialement prévue à basse altitude, pour aller humer un peu plus haut les parfums de la montagne avant que celle-ci ne se couvre de blanc. Mon choix se porte sur la Grande Sure, une « classique » du massif de la Chartreuse mais que je ne connais pas encore ! Le départ de la randonnée est fixé au col de la Charmette, pour un itinéraire « court et facile » sur le versant est, de moins de 700 m de dénivelée, et qui doit nous permettre de retrouver vers midi, au sommet, le groupe parti versant ouest et emmené par Alain.
Circuit « court et facile » ? Tout dépend de votre condition physique et ce jour là, parmi les onze randonneurs de notre groupe, une nouvelle a un peu de mal. La montée soutenue en direction du col de la Grande vache a tôt fait de calmer son pas rapide du démarrage. Nous parvenons au col en ayant pris notre temps. La superbe combe qui va du col de Charmille au Col d’Hurtières s’offre à notre regard, et le sommet de la Grande Sure nous incite à venir le rejoindre pour y admirer un panorama plus large encore.
Pour notre nouvelle randonneuse, cette perspective parait plutôt angoissante et quasi inaccessible. L’essentiel du groupe a déjà démarré l’ascension finale ; Franck et Jean-Etienne restent en arrière pour compléter la « dernière cordée » de quatre. Commence alors une très longue montée. Durant toute celle-ci, j’encourage la nouvelle à ralentir, encore et toujours, à faire des petits pas, toujours plus petits… Patience, efforts et détermination de tous permettent de surmonter les difficultés et voilà, nous y sommes enfin. Quelle récompense au sommet ! Plaisirs mêlés d’y être arrivé et de profiter du magnifique point de vue. Nous rejoignons les copains qui ont commencé le pique-nique, et retrouvons avec plaisir le groupe venu du versant ouest.
Le plein d’énergie refait, nous entamons notre descente. Nous reprenons le même chemin qu’à la montée jusqu’aux alpages, puis poursuivons par le sentier quasi plat jusqu’au pied du col de la petite vache, histoire de profiter plus longuement de l’atmosphère si apaisante de ces alpages. Un fantôme surgit, sans doute en provenance de la chartreuse de Currière, puis disparaît par un autre chemin… Un dernier petit effort pour passer le col de la petite vache, et nous reprenons la descente plutôt tranquille, à un rythme toujours modéré.
« Nous avons mieux à faire de la vie que d’en accélérer le rythme » disait Gandhi. C’est le conseil que nous avons suivi ce jour. Ajoutées à cela l’empathie et la solidarité de tous les membres du groupe, et les ingrédients étaient réunis pour la réussite d’une belle journée en montagne dans le plus bel esprit du GAN !
Gwénola en compagnie de Annie, Christine, Elisabeth, Franck, Hugues, Jean-Daniel, Jean-Etienne, Jocelyne, Nadine, Saly.
Composition Gwenola & Alain