Tour du Mont Blanc (TMB) du 9 au 15 septembre 2012
Huit gannistes (Franck et Annie, Geneviève et Bernard, Marylène, Jean-Paul, Max et moi même Évelyne) se sont lancés dans cette aventure concoctée par Franck.
Dimanche 9 septembre :
Nous partons dans la bonne humeur pour rejoindre le Téléphérique des Houches après avoir laissé nos deux voitures à Chamonix. A l’arrivée du téléphérique à Bellevue, c’est déjà l’heure de manger ! La météo est bonne et le soleil de la partie. Avec un magnifique panorama sur l’aiguille du Goûter, nous en profitons pour alléger le sac de notre premier repas complété par un cake succulent fait par Geneviève. Nous repartons pour atteindre et franchir la passerelle du torrent du glacier de Bionnassey que nous admirons au passage. Tranquillement nous montons au col du tricot 2120 m avant de redescendre sur les Chalets de Miages. Nous voyons déjà en face se dessiner notre itinéraire pour rejoindre le refuge Auberge du Truc (1720 m) ou nous allons passer la nuit. Quelques gouttes de pluie annoncent l’orage qui menace et qui arrivera finalement au moment du repas. Etape courte 7 km et 650 m de dénivelée environ histoire de se préparer doucement
Lundi 10 septembre :
Retour à la civilisation car nous redescendons aux Contamines (1164 m). Notre objectif de la journée étant le Refuge de la Balme (1706 m) nous remontons le vallon du Torrent du Nant en passant par Notre Dame de la gorge (1210 m) que nous visitons puis les Chalets du Nant-Borrant. Le soleil nous accompagne depuis ce matin malgré un peu de fraîcheur. Les estomacs ne crient pas famine et nous décidons de faire cette étape assez courte avant le repas. Le pique-nique se fait dans la prairie devant le chalet de la Balme. « Farniente » les doigts de pieds en éventail. Nous avons toute l’après midi, mais Bernard a la bougeotte et l’envie de faire du rab. Il finit par me décider et nous partons tous les deux, faire les lacs Jovets à 2174 m. Sans sac, après une heure de grimpe nous pouvons admirer le plus grand lac. L’horizon est bouché par l’orage qui peut être menace ? Nous décidons de rejoindre rapidement les copains en faisant une variante.
Etape courte 580 m de dénivelée environ plus 470 m pour les deux plus motivés.
Mardi 11 septembre :
La météo est toujours clémente avec nous. Notre périple se poursuit par une grimpette plus soutenue pour aller au col du Bonhomme (2329 m) suivie par le col de la croix du Bonhomme (2479 m). Puis soudain, le paysage devient assez lunaire pour se rendre au col des Fours (2665 m) Il n’y a plus du tout de végétation et les roches sont dans des dégradés de rose et de rouge. Certains de nous font une petite extension à la tête nord des Fours (2756 m) pour admirer sommets et glaciers qui jouent à cache cache avec les nuages. De retour au col nous mangeons notre casse croûte avant de basculer dans le vallon pour rejoindre la ville des glaciers à 1789 m. Il nous reste à peine 100 m de dénivelée pour se rendre au refuge des Mottets (1870 m). Charmante gardienne qui nous annonce de la pluie dès ce soir et pour toute la journée de mercredi. Pour se faire pardonner elle nous a concocté le meilleur repas de la semaine, copieux, très parfumé et original. Nous nous couchons tous repus et avec le doux bruit de la pluie qui tombe sur le toit de tôle.
Etape de 12 km et 1160 m de dénivelé environ.
Mercredi 12 septembre :
Aie aie aie il tombe des cordes, le ciel est tout bouché, c’est sans espoir…
Arnachés de vêtements de pluie nous partons affronter les intempéries et le col de la Seigne (2516 m). Nous allons bon train, il n’y a rien à voir, trop de nuages et le vent rend la situation encore moins agréable. Les torrents gonflent. Nous arrivons à les franchir, mais nous flottons dans nos chaussures. Une vieille ruine militaire nous permet de vider nos chaussures, essorer nos chaussettes et grignoter quelques vives de courses. Nous sommes pressés d’arriver. C’est en redescendant au Lac Combal (1975 m) que la pluie commence à ralentir. Ouf…Nous poursuivons par plusieurs montées et descentes entre l’Arp-Vieille sup (2303 m), le lac de Chécrouit (2165 m) et le col de Chécrouit (1956 m). Nous sommes en Italie nous découvrons la langue final du glacier du Miage. Le refuge de Maison Vieille nous accueille face à la Montagne de Peuterey. Il y fait chaud et notre première préoccupation est de faire sécher nos affaires. Le refuge est complet (il y a un groupe d’ados) le dortoir grand est animé ! mais on a super bien mangé. Toute la nuit il a neigé et au réveil le paysage est tout saupoudré. Etape de 17 km et 1210 m environ de dénivelée, éprouvante par l’humidité le froid et la distance.
Jeudi 13 septembre :
La navette que nous devons prendre ce jeudi n’existant plus, Franck, en bel italien, négocie avec le patron du refuge la descente sur Courmayeur et la remonté pour Arnuva, (1776 m) tout cela en 4×4 de huit places. Ravis de ce transfert rapide, nous nous préparons au départ. Il fait très froid, le vent est assez fort. Arnachés de nos bonnet, gants, coupe vent, polaires chaudes nous poursuivons notre remontée du val Ferret. Les premiers s’arrêtent à l’abri du mur du refuge Eléna (2054 m) pour attendre les plus lents. Très peu de visibilité.Par instant les glaciers s’offrent à notre vue, mais il faut lever la tête au bon moment dans ce cache cache permanent avec les nuages ! Tous regroupés, nous affrontons le froid et le vent pour atteindre dans la neige le grand col ferret (2537 m) Frontière avec la suisse. Personne ne s’attarde au col et nous redescendons le val Ferret suisse à bonne allure mais avec peu de visibilité au début jusqu’à atteindre le village de Ferret (1705 m). La météo est nettement meilleure et nous décidons de pique niquer face au Dolent (3823 m) et son glacier avant de reprendre un Bus pour Champex-lac (1460 m). Nous nous retrouvons dans un bar pour une collation chaude après avoir fait un petit ravitaillement nourriture. Max qui a fait une mauvaise chute le matin nous apprends qu’il va nous quitter là car il a surement une côte cassée. Sûrs que pour Max tout est enclenché pour son rapatriement, nous repartons donc à sept pour notre refuge dArpette (1630 m) à une demi heure de marche.
Etape de 980 m de dénivelée longue à cause du vent du froid et de la neige.
Vendredi 14 septembre :
Grand ciel bleu, pas de vent, la journée s’annonce super ! Après concertation du fait de la neige présente en altitude, nous décidons de garder notre itinéraire un peu plus difficile par la fenêtre d’Arpette . Nous montons tranquillement jusqu’au pied de la fenêtre ou cela se corse un peu. Nous sautons de bloc en bloc, évitons les trous et les glissades et doucement, en aidant les personnes au pied moins sûr nous grimpons jusqu’à cette fameuse fenêtre d’Arpette. Fabuleuse vue sur le glacier du trient. Nous pourrons l’admirer tout au long de la descente (prudente tant que le chemin est enneigé) et à notre arrêt repas au soleil et dans la verdure. Notre rando s’arrête au col de La Forclaz (1526 m). Un bus suisse nous reconduit à la frontière où nous prenons tardivement une navette pour Argentière. Un très bon repas nous attend au refuge du Moulin (1041 m)car nous y sommes enfin à plus de 19 h. Nuit bien méritée. Etape de 1090 m de dénivelée environ.
Samedi 15 septembre, dernière journée :
Nous grimpons toute la journée face à la chaîne du Mont Blanc coté français. La météo est excellente. Du cœur d’Argentière, nous prenons la direction de La Flégère. De très nombreuses échelles nous conduisent d’abord à l’aiguillette d’Argentière puis au grand cairn de tête aux vents (1998 m). Une petite pause pour admirer le paysage grandiose ! Nous contournons ensuite le chalet de Chéserys, (1998 m) puis nous faisons le casse croûte après La Flégère. face aux glaciers et aux majestueux sommets. Cet itinéraire nous ayant pris beaucoup de temps et compte tenu du retour en voiture, nous ne ferons pas le col et le sommet du Brévent (2525 m)
Il nous restera une longue traversée pour arriver à Planpraz (1999 m) et redescendre sur Chamonix par les bulles. Etape avec 1340 m de dénivelée
Ce TMB s’est très bien passé, sans problème d’itinéraire et dans la bonne humeur. Un grand merci à notre Franck qui nous a concocté cette super semaine. Nous avons de belles photos plein la tête avec qu’une envie de repartir. Une petite pensée pour Max qui nous a quitté à la fin du cinquième jour. Nous lui souhaitons un bon rétablissement.
Evelyne.