Intrusif week-end escalade dans l’éruptif … highway to Langeac!
Ce vendredi 1er mai, quatre éléments actifs incontrôlés du GAN (Groupe Armé de Nonchalance) s’embarquent pour les horizons verticaux inconnus du Haut-Allier. Direction Langeac (bien connu, pour être un des centres possibles de l’univers), objectif : écoles de grimpe sur magma (refroidi!) du massif central.
Phase 1, installation au camping, puis après-midi en vue des gorges de l’Allier, sur les orgues basaltiques du Pradel (ici on ne rejoue pas ’les Suites de Bach’ ), Le site nous offre des voies d’une trentaine de mètres, une grimpe verticale, en finesse, parfois avec un peu de mousse, continue dans le 6ème degré.
Ambiance, faisceaux de colonnes octogonales issues du refroidissement rapide de la lave, explosion printanière aux mille nuances de verts et de blanches fleurs de merisiers, ciel un peu couvert, température idéale pour le caillou. Le soir visite au resto gastronomique local, genre entrées, foie gras ou cuisses de grenouilles, plat de poisson plus plat de viande et légumes, plateau de fromage, dessert, vin et apéro pour le prix d’un fast food à Grenoble!
Le samedi, nuages et soleil. On change de style, nous voici sur le granite de Cubelles, dans les formes chaotiques de gorges taillées dans le plateau cristallin. Au loin on aperçoit une chapelle et une statue de la vierge accrochées à un piton ! donc, rien à craindre… on peut y aller! Premières voies un peu déroutantes, équilibres et adhérences sont de mise. Il faut prendre tout son temps pour trouver sur quel phéno-cristral de feldspath-orthose on va poser le pied…
Une fois plus à l’aise nous profitons là encore de jolies voies de 30 m bien intéressantes dans lesquelles le niveau 5 donne déjà bien du fil à retordre! Quelques voies d’un secteur en contrebas accessibles par des rappels furent expérimentées par un des binômes en présence.
Dimanche, réveillés en fanfare au lever du soleil par les crachements rauques du gaz et des flammes d’un rassemblement de ’Mongoles-fières’ qu’on croyait être en train de décoller du camping, nounoumettonzenroute pour les environs d’Yssingeaux où nous attend le ’Suc d’Ollières’ et ses paroies de Phonolithe (une roche éruptive stratifiée dans laquelle on peut tailler des lauzes pour les toitures et qui produit un son sec et résonnant lorsqu’on tape dessus – nous n’avons testé que cette deuxième option !).
Les premières voies demandent à nouveau à être apprivoisées, histoire de s’habituer à des applats fuyants pour les pieds et les mains et enfin c’est du plaisir dans les voies de 30-35 m variées, allant de la traversée gazeuse, puis du fin à l’athlétique. Arrêt touristique au retour pour admirer le château-fort de Polignac (du XI-XIVème siècles) juché sur sa table de roche, ancienne coulée de lave dégagée par l’érosion et retour Grenoble, tout est OK!
Gérard.
