Le Grand Veymont par l’arête est
En cette belle journée qui marque l’arrivée tant attendue de l’été, nous nous retrouvons à huit personnes pour cette ascension du Grand Veymont. L’itinéraire choisi est original et à priori improbable : il emprunte une arête très raide qui monte tout droit du parking au petit Veymont. Vue de loin cet accès à l’air difficile et risqué tant l’arête est fine et raide, et le rocher pourri. Heureusement cet itinéraire est bien connu, indiqué dans bien des topos dont celui de Sombardier, ma muse à moi. Ce dernier écrit à son sujet « Que l’on soit au mont Aiguille ou à Gresse-en-Vercors, on ne peut manquer de remarquer l’élégante arête nord-est du Petit Veymont qui domine la côte de Quinquambaye. Elle paraît rectiligne et raide, mais en fait, à part le premier ressaut, son parcours reste relativement aisé. C’est le moyen le plus esthétique de conquérir l’un ou l’autre des deux Veymont, au milieu des chamois et à l’écart de la foule qui arpente les pas de la Ville ou des Bachassons, appâtée par l’ascension du point culminant du Vercors (2341 m) ».
Du parking nous montons donc directement sur la très esthétique et lumineuse crête des Alleyrons qui permet de garder l’objectif sous les yeux durant une grande partie de l’approche tout en délivrant des vues superbes sur le mont Aiguille. Cette partie à elle seule vaut la balade, d’autant que l’accès « officiel » passe par un sentier très fréquenté en contrebas, ce qui garantie une belle tranquillité sur cette arête.
Après avoir croisé le sentier « officiel » qui redescend vers La Batie, l’arête devient assez fine, et les vues encore plus spectaculaires ; après un ou deux passages aériens on arrive au pied de la « difficulté » : un ressaut d’une centaine de mètres de dénivelé, de niveau II, c’est à dire facile. Les habitués à ce type de terrain ne s’encordent pas, mais en groupe, vu que le rocher est pourri, que les chutes de pierres sont difficile à éviter et que certains sont impressionnés par « le gaz », nous nous encordons.
Nous faisons donc trois cordées, une de quatre personnes et deux de deux personnes. En quatre petites longueurs sans difficulté nous arrivons en haut de ce ressaut où l’on se décorde. La crête est bien moins raide et permet une progression normale, entre herbe et pierrier. Une traversée montante et nous voilà au col entre les deux Veymont. Ce col est très vert et accueillant, avec une vue sur les hauts plateaux, bouquetins et touristes. On déjeune tranquillement et confortablement au col car nous sommes abrités du vent de nord et il nous semble que le sommet est balayé par le vent.
Encore 300 mètres de dénivelé dans la pente pour rejoindre directement le sommet. Encore une fois, vue du col, cette partie paraît raide et engagée mais pas du tout, on monte sans difficulté au sommet. Sans surprise il y a du monde… et du vent. Un moment de repos pour profiter de la vue exceptionnelle, et on prend la descente par le sentier « officiel » d’accès au Grand Veymont. Sentier très large et très fréquenté.
On a la surprise de constater que les bouquetins ne sont pas du tout impressionnés et viennent brouter jusque sur le sentier, entre les randonneurs. Belle descente, mais comme toujours on la trouve longue.
Enfin, et la première fois pour certains, nous pouvons nous arrêter pour prendre le pot traditionnel à Gresse en Vercors. Tout le monde est enchanté par cette journée et cet itinéraire.
Jacky.
Dénivelé 1150 m, 10 km.
Maxime B., Catherine R., Michel C., Patricia C., Elizabeth T., Carole S., Jacky.