La Doria en multi-rando
Cette course combine une via corda, de la spéléo, un rappel, un bout de randonnée et finalement une via ferrata. Ces divers passages, isolés, méritent peut être le déplacement mais ensemble ils constituent une course exceptionnelle par sa variété, sa densité, sa continuité, dans un cadre magnifique. Ce qui est exceptionnel également c’est que la difficulté est homogène, tous les passages sont très bien équipés et accessibles à toute personne en forme, l’ensemble formant une boucle avec très peu de marche (vingt-cinq minutes d’approche et vingt minutes pour le retour) et très peu de dénivelé (350 m cumulés).
Cet enchaînement m’a été indiqué par un ami spéléo mais n’est décrit nulle part (on ne trouve sur internet que les passages pris isolément). Pourtant avec toutes ses qualités ce circuit devrait devenir populaire.
J’avais décidé de croire la météo, j’ai eu raison, nous avons démarré peu après l’averse de la nuit, et nous avons pris l’averse de l’après midi en prenant le pot de fin de course ; entre temps nous avons eu un beau soleil.
Le départ est au parking de la Doria. Après le col de la Doria, en descendant, on ignore la montée balisée vers l’école d’escalade pour prendre peu après le premier sentier qui monte à droite, sans indication. Au point haut de ce sentier on s’équipe en encordant une personne tous les quinze mètres (les sept participants sur les cent mètres de corde). Le premier équipe en utilisant les très nombreux spits qui jalonnent un parcours facile (encordement inutile pour les personnes ayant le pied sûr), puis un rappel de onze mètres permet d’atteindre le très vaste porche d’entrée de la grotte de la Doria.
La partie spéléo est facile. Il s’agit d’une très vaste galerie qui conduit en cent mètres environ à la rivière qui forme un lac à cet endroit, la suite est impossible (pour nous) mais heureusement au même endroit débouche une galerie fossile, bien concrétionnée, qui après une autre centaine de mètres, rejoint à nouveau la rivière. Des méandres partent de ce point ; on peut aussi encore faire quelques mètres en grimpant sur le bord de la rivière (délicat, Maxime à failli se trouver à l’eau, personne d’autre n’a essayé), mais on bute à nouveau sur un siphon. Fin de la visite. Retour par le même chemin. Il faut compter une bonne heure en profitant du spectacle.
On sort de la grotte par un beau rappel bien équipé, d’environ trente-cinq à quarante mètres, dont quinze mètres en fil d’araignée. On se trouve alors au pied de la cascade sur des dalles confortables, au soleil. Il est midi, nous sortons le casse croûte. C’est alors que je constate que je n’ai plus mes clefs de voiture ! Avec Maxime nous remontons par le sentier jusqu’au début de la via corda et nous refaisons le circuit. En effet les clefs étaient dans le porche d’entrée de la grotte.
Une via ferrata permet de passer derrière la cascade puis le bon sentier monte vers la grotte à Carrez. Au dernier moment, avant d’arriver à la grotte Carrez, nous prenons à droite pour rejoindre le pied de la via P’tchi côtée D+. C’est une très belle via ferrata, assez soutenue et assez longue car elle traverse plusieurs fois la falaise de gauche à droite et inversement ; elle se termine par une passerelle et deux poutres. Au lieu de faire la P’tchi, on peut également revenir par la via de la grotte à Carrez (ED+) quelques dizaines de mètre plus loin.
Du sommet de la via, un large sentier revient tranquillement au parking de la Doria. Nous prenons un pot à Challes les Eaux, avec les premières averses de la journée.
Jacky.
Les sept participants : Sarah, Elisabeth, Chantal, Franck, Maxime, Sylvain (un nouveau) et moi (Jacky).