Aiguille de Chalais par l’arête SW et la vire.
Le weekend du 24 novembre est un weekend traditionnellement peu actif, coincé entre le manque de neige en haut et la boue en bas, pourtant le Gan a proposé six sorties totalisant près de 60 participants. Pour ma part je propose une sortie originale : deux Sombarderies au départ de Voreppe. Il s’agit de monter vers l’aiguille de Chalais par son arrête sud-ouest et d’enchaîner par la vire de Chalais. Des Sombarderies qui, prises isolément, sont un peu courtes, mais ensemble font une très belle journée.
La première partie, l’arête sud-ouest de Chalais, est une randonnée sans difficulté particulière mais particulièrement raide. Le sentier, bien marqué, monte droit sur l’arête sans tergiverser. Le sol est le plus souvent en terre et, vu la raideur, il vaut mieux qu’il ne soit pas détrempé, heureusement, le fort vent de sud a séché le sol, les conditions sont parfaites. C’est tempête de vent de Sud mais l’arête est boisée et le vent ne nous gêne pas trop. Par contre le soleil est présent et la vue splendide tout au long de la montée. Cette partie est avalé rapidement et nous arrivons au début de la vire marqué par un gros cairn et par une main courante qui sécurise un bout de descente dans une barre, permettant de rejoindre la vire de Chalais.
La corde en place est celle que j’ai posé il y a 3 ans elle est un peu dégradée je décide de la changer. Pour cela nous avons apporté trois cordes qui seront bien utiles.
La deuxième difficulté est un petit rappel de 8 m là aussi équipé avec une corde que j’ai posé il y a 3 ans. Elle est encore valide mais il faudra songer à la changer prochainement. Olivier fait à cette occasion son premier rappel. Au pied du rappel, nous sommes au soleil, à l’abri du vent et nous faisons notre casse-croûte.
Nous enchaînons ensuite par la vire de Chalais qui n’est pas difficile. Elle monte et descend et nous circulons tout près de la falaise. Elle ne pose pas de problèmes mais, à divers endroits, des toboggans en terre risquent de vous précipiter en bas de la falaise. Ces passages sont protégés par une corde et ce sont toujours celles que j’ai laissé il y a 3 ans. Dans une remontée dans un couloir terreux délicat avec un bel entonnoir en dessous, la corde que j’avais laissé est bien dégradée, je la remplace par une bonne corde de 11 mm et la chance fait que ce passage fait exactement 40 m en comptant les trois points d’assurance intermédiaires.
J’ai la surprise de découvrir que les deux passages délicats suivants sont équipés par un bon câble. Cette vire est maintenant tout à fait fréquentable. Nous arrivons ainsi, sous le sommet de l’Aiguille de Chalais, sur un beau promontoire herbeux avec une vue splendide sur toute la région Voironnaise. Nous avons retrouvé le soleil, l’air est lumineux et la température très clémente pour un 24 novembre.
Nous terminons par la face nord de l’aiguille de Chalais en descendant la vire puis par un plat remontant à travers la forêt, bien balisée par des cairns et des points roses, jusqu’au col qui permet de basculer sur le monastère de Chalais où nous retrouvons la foule et le vent.
La descente est classique, par de beaux sentiers, peu pentus et assez longs, qui passent vers la fin au-dessus de la ville de Voreppe et tout près de l’habitation de Pascal Sombardier que nous saluons mentalement au passage. La fin du sentier monte et descend pour contourner des ravins profonds et impressionnantes et nous ramène tout près des voitures.
Ces deux petites Sombarderies, quand elles sont enchaînées, font une très belle randonnée à basse altitude avec peu de difficultés, peu d’engagement, dans une belle ambiance et de superbes points de vues. Une journée splendide et variée, parfaite pour un début ou une fin de saison.
Les quatre de cette belle sortie Sophie H, Olivier G (nouveau), Yves D et moi (Jacky).
Dénivelé : 1000m environ
Distance : 12 km