Bauges – Mont Pécloz et Mont d’Armenaz en boucle
Dimanche matin, nous sommes donc 5 Ganistes motivés pour aller à l’assaut des Bauges. Départ de Meylan / Montbonnot sur le coup de 7h00, pour un trajet d’une heure (via autoroute) pour nous rendre à Ecole – notre point de départ étant le Parking du Couvent.
8h00 pétantes, nous sommes prêts pour aller à l’assaut du premier sommet du jour : le Mont Pécloz et ses 2197m. Le départ s’effectue sur une piste conduisant à la Chapelle de Bellevaux – point de passage sur le chemin du retour. Rapidement nous quittons cette piste pour prendre un sentier montant assez raide dans la forêt.
La forêt se compose successivement de zones de feuillus (hêtres essentiellement) puis de zones de résineux, dans lesquelles les « fauvettes à tête noire » s’en donnent à cœur-joie. Deux zones de prairie nous permettent de reprendre notre souffle : il fait déjà chaud, et ce n’est pas que la chaleur de l’effort… La dernière partie de la forêt est sombre au point que la frontale eut quasiment été nécessaire.
Enfin, nous sortons de la forêt, pour entrevoir le géant du jour, le Mont Pécloz qui nous laisse découvrir l’arête que nous nous apprêtons à gravir en vue du sommet : il est environ 10h00. Le ciel est partiellement couvert, sans pour autant y déceler une menace orageuse à venir.
Après une bonne rasade d’eau fraiche et un peu de barres vitaminées, nous abordons la seconde partie de l’ascension : le soleil est déjà haut et vient nous réchauffer davantage encore… Nous l’avons en pleine face, ce qui ne facilite pas la prise de photos, notamment lorsque les premiers du groupe font fuir une harde de chamois un peu plus haut (une dizaine dont des petits), lesquels font descendre de nombreuses pierres et cailloux, fort heureusement au-delà du sentier que nous empruntons.
Au fur et à mesure de notre ascension les monts des Bauges se découvrent et nous apparaissent comme autant de réjouissances futures !
La montée est globalement très raide : plusieurs passages, au nombre de 4 ou 5, nécessitent l’aide des mains, mais sans difficulté majeure pour autant.
Arrivés à un ressaut, nous nous regroupons une dernière fois avant la montée finale vers le sommet et la croix qui l’orne, sur une pente nettement moins « pentue » ! Durant cette dernière partie, des fleurs de toutes sortes et toutes couleurs viennent agrémenter le plaisir des yeux…
Arrivés au sommet peu avant 12h00. Nous sommes peu nombreux au sommet ; nous nous installons au pied de la croix et nous pouvons profiter du fabuleux panorama 360° qui s’est dégagé au fil de notre ascension et qui s’offre à nous :
- Les monts de Bauges : Trélod, Arcalod, Sambuy…
- La Chartreuse : Granier, Grand Som , Dent de Crolles
- Belledonne – les 3 pics seuls véritablement reconnaissables
- Les Aravis : La Tournette, le Charvin…
- Ecrins : Râteau, Meije, glacier des 2 alpes…
- Vanoise : on ne les reconnait pas… faute à la météo de la semaine du 14 juillet 2021 😊
Il est grand temps de nous poser pour un casse-croute bien mérité ! Personne n’imagine, ni ne propose, de descendre vers le col et remonter vers le Mont d’Armenaz dans la foulée… pourtant mon idée de départ !
Une fois le déjeuner englouti (rapidement), nous sommes quelque peu incommodés par la chaleur qui règne : le soleil tape fort et pas un souffle d’air pour compenser. Nous décidons de lever le camp avec pour objectif d’aller faire une pause au sommet herbeux du Mont d’Armenaz : il est à peine 12h45.
Nous amorçons la descente vers le col, qui constitue à n’en pas douter la plus grande difficulté du jour :
- Descente très raide
- 2 passages nécessitant de passer en mode « désescalade » : l’un de quelques mètres – l’autre d’une bonne longueur avoisinant les 25 mètres.
Arrivés au col, il s’agit de remonter pour assurer l’ascension du Mont d’Armenaz (2158 m). A ce moment, mes compagnons du jour me font la remarque que j’aurai quelque peu grugé le topo sur le dénivelé car depuis le col il semble qu’il y ait bien « au moins » 200m de plus à gravir… Fort de ma bonne foi et après vérification au sommet, il nous en aura coûté un D+ de 150m et, arrivés au sommet (13h45) une bonne et longue pause à contempler les sommets, envisager de futures sorties et refaire le monde.
Il est 14h15, certains s’impatientent déjà de la redescente : il est temps d’amorcer notre chemin du retour. Nous partons pour une longue descente, au travers de landes herbeuses où se côtoient toutes sortes d’essences florales aux couleurs des plus variées. L’occasion de quelques mini-pauses pour échanger nos connaissances en botanique.
Après cette première partie, nous arrivons vers la cabane des gardes, où nous faisons à nouveau une bonne pause : il faut dire que la chaleur est assez étouffante. Nous reprenons ensuite le chemin en direction de la chapelle de Bellevaux au travers d’une longue combe où nous pension trouver l’ombre de la forêt, mais elle ne fut que partielle : le sentier parsemé de grosses pierres rend la descente éprouvante tout autant que la chaleur qui en est réverbérée.
Nous finirons par arriver à une fontaine que l’on aurait facilement désignée par « Bienvenue » : après cette courte pause rafraichissante, nous poursuivons par une piste puis un sentier raide nous conduisant directement à la Chapelle de Bellevaux. Celle-ci y abrite une source dite miraculeuse : des gens viennent y chercher de petits miracles. Nous avons pu le constater avec des personnes spécialement venues faire le plein : 2 jerricans de 5 litres !
Enfin, la dernière piste nous ramène directement au parking du Couvent – il est 17h15.
Hors de question de rentrer à Grenoble sans célébrer cette belle journée partagée : le bar du village d’Ecole nous a accueilli à bras ouverts pour une bonne bière bien fraîche – cela ne s’invente pas « la bière des cimes ». De quoi reprendre des forces en vue d’affronter le retour vers Grenoble.
Bilan de la journée :
1500 D+/D- pour 13,5km et une durée de 9h15, dont près de 2 heures de pauses.
Les cinq du jour : Elisabeth T., Françoise J., Tony V., Paulo F., Fred D.