Brumes au Grand Armet (2792 m)
Six candidats Ganistes pour le Grand Armet (2792 m). Sommet majeur mais méconnu du bassin grenoblois réputé difficile.
Arrivé à l’ombre au parking de Maisons Rourvis (1216 m) par une température automnale, l’échauffement ne se fait pas attendre en montant par les lacets serrés menant à la cabane de la Combe Oursière vers 1700 m.
A la cabane et après une petite pause, le sentier se transforme en sente, puis l’itinéraire devient hors sentier pour aller buter contre les contreforts rocheux du col de la Combe Oursière (2446 m) que nous remontons dans des pentes très raides et encore humides demandant la plus grande vigilance et parfois l’usage des mains.
Arrivé au col un maigre rayon de soleil nous accueille, laissant découvrir la suite de l’itinéraire qui se perd dans des brumes s’accrochant au sommet. Pendant un cours instant, le doute s’installe sur la continuité à donner à la randonnée, mais la météo étant bonne et les nuages s’étiolant par moment nous font oublier nos doutes.
A partir du col, les bâtons rangés, nous commençons l’ascension de l’arête qui mène tout d’abord à l’antécime la Grisonnière (2736 m). Le rocher est globalement bon, mais le cheminement demande de l’attention pour éviter les ressauts trop raides ou exposés. L’usage des mains est souvent nécessaire et le port du casque aurait été à conseiller.
La Grisonnière étant atteinte, nous découvrons l’arête sommitale longue de plus de un kilomètre parsemée de ressauts que nous franchissons, soit par des passages versant est, soit sur le fil de l’arête avec des vues vertigineuses sur la faille d’Ornon et le Thabor que nous apercevons malgré le passage de nuages.
A quelques encablures du sommet, le sol est parsemé de génépi qui fera l’occasion d’une petite cueillette.
Nous atteignons le sommet vers 12h30 sous des nappes de brouillard intermittent qui ne nous laissent malheureusement pas la possibilité d’admirer le paysage réputé grandiose. Malgré un paravent de rochers situé au sommet la température est fraîche, le pique nique bref… Le chemin est encore long avant de trouver une totale sécurité sur le chemin menant à Plancol que nous apercevons quelques 1300 m plus bas.
Pour rejoindre le col de la Combe Oursière, nous cheminons de nouveau sur l’arrête interminable et franchissons les ressauts rocheux comme à la montée.
Face au vide, nous prenons conscience de l’aspect vertigineux de cette randonnée réputée difficile.
De retour au col de la combe Oursière, nous nous octroyons, sous un soleil bienvenu un break convivial pour évacuer la concentration qui a été nécessaire à naviguer sur cet itinéraire exigeant, avant d’entamer la dernière portion de la descente, toujours hors sentier à travers un dédale de barres rocheuses nécessitant toujours de l’attention. Puis, nous atteignons enfin le large sentier de Plancol qui nous ramène tranquillement au parking.
Un sommet emblématique de la région parcouru sur un itinéraire engagé, malheureusement accompagné de brumes trop nombreuses pour admirer les magnifiques paysages des massifs environnants.
Hervé.
- D+ : environ 1700 m
- Distance : environ 16 km
- Temps parcours : environ 9h
- Les participants : Béatrice, Monique, Odile, Raoul, Yves, Hervé