Dévoluy – Col des Aiguilles, Arête du Vallon, Tête de Merlan, Le Chauvet
Initialement programmée l’an passé en octobre, j’avais renoncé à cette sortie pour cause de crise des carburants… remplacée par le Moucherotte face Est. Je l’avais donc reprogrammée en cette fin de printemps – avant l’été – avec les fortes chaleurs, le Dévoluy n’étant pas le massif le plus adapté aux conditions estivales.
Pour ne pas changer en cette année 2023, je suis un peu inquiet quant à la météo, les prévisions s’étant faites de plus en plus pessimistes au fil des 2 derniers jours : pluie en matinée, orages dès 13h00…
Après un bref explicatif de la journée au groupe, avec les alternatives possible – Départ du Col du Festre (1442m) peu avant 9h30.
Montée en pente douce en bas de vallon – le soleil nous fait l’honneur de nous accompagner durant une petite demi-heure, en suivant le GR94 « Tour du Dévoluy – Tour du Buëch »
Le ciel s’obscurcit à vue d’œil et la température fraichit, ce qui nous va bien pour produire l’effort de montée. Patrick assure le rythme de la montée, assez soutenu – le groupe de niveau homogène s’étire quelque peu mais sans créer de fortes cassures.
A la pénétration dans le vallon d’altitude, nous voilà baignés dans une atmosphère des plus bucoliques : des fleurs à profusion dans un immense écrin de verdure.
Une petite pause « botanique » n’aura pas attiré l’attention de tout le groupe, puisqu’une partie a déjà repris la marche en direction du Col des Aiguilles, via toujours le GR94.
Arrivés vers la cote 1800m, et au regard de la couleur du ciel (gris de chez gris), je prends la décision de :
– renoncer au premier objectif du jour, le « Chouroum des Aiguilles » (D+/D- 200m)
– pour privilégier de pouvoir grimper sur l’Arête du Vallon en boucle de retour – sentier hors-piste d’après les topos trouvés lors de la préparation de la journée – et – espoir de profiter de la vue sur le massif du Dévoluy.
Nous atteignons le Col des Aiguilles (2003m) peu avant 11h00 où nous accueille un vent fort soutenu et une température des plus fraiches : polaires, coupe-vents et gants sont de rigueur !
Nous ne nous attardons pas : pourtant la vue sur les montagnes environnantes vaut le détour, bien qu’écrêtées par les nuages avec un plafond assez bas (moins de 2400m).
De là, nous abordons le retour et quittons le GR94 pour emprunter un sentier bien tracé cheminant sous falaise, en direction de l’Arête du Vallon.
Le sentier monte raide d’un coup avec la possibilité de faire descendre des pierres sur le groupe : j’attire l’attention du groupe à la plus grande vigilance. Tout se passe bien.
« Sentier hors-piste » du moins c’est ce que je croyais car celui-ci finalement bien marqué est jalonné de marques bleues fort bien repérables.
Arrivée sur l’Arête du Vallon (2050m) et là commence le clou du spectacle du jour :
– Le ciel commence à s’éclaircir libérant la vue sur les montagnes environnantes – bien que certaines, non des moindres sont encore absentes de notre champ de vision.
– L’Arête est garnie de fleurs en tous genres, multicolores : Catherine s’en est donnée à cœur joie pour compléter nos connaissances en la matière.
– Assez longue traversée de cette arête, sans vent excessif, à notre grande surprise.
– Nous sommes accompagnés par une volée de majestueux vautours – une dizaine : quel spectacle !
A la cote 2061m, nous arrivons à un cul de sac : un pic face à nous se poursuivant sur des arêtes… peu accueillantes. Le sentier, toujours tracé de bleu, part sur la droite et amorce une nette descente avant de cheminer en quasi-balcon et que nous devinons au loin sous des falaises.
Petit moment d’hésitation avant de l’emprunter car il semble nous éloigner de notre but : néanmoins pas d’autre alternative ne se dessine que de suivre les gros points bleus.
Un passage délicat à noter ou quelques-uns auront eu besoin de conseils pour positionner les pieds en mode désescalade, puis nous reprenons notre cheminement.
Après une brève remontée vers la fin de l’Arête, nous arrivons vers la Tête de Merlan (2001m) sur le coup de 12h30. Nous décidons de nous poser en ce lieu pour le pique-nique, à l’abris du vent.
Et là petit miracle le soleil accompagne notre déjeuner, le vent alentour chasse les nuages restés accrochés aux cimes :
– la vue sur les cimes du Dévoluy (Grand Ferrand, Obiou, Tête de Garnesier – hormis le Pic de Bure qui reste masqué) nous prend : c’est SUPERBE !
– par contre le point de vue sur les Ecrins où les nuages arborent une couleur grise des plus sombres est quelque peu gâché.
Le soleil ayant achevé sa courte apparition, il est 13h00 nous reprenons notre périple en direction du Chauvet (2062m), point culminant du jour.
Courte marche d’une petite demi-heure : le ciel se dégage à nouveau, le soleil revient et nous disposons pour nous seuls d’un panorama 360° qui ravit le groupe.
Cela nous amène à profiter de ce magnifique spectacle : le plaisir des yeux… c’est quand même cela qui nous attire vers les cimes !
Il est 14h00, nous avons toujours en tête les prévisions météo (orages annoncés), nous repérons le parcours de descente vers une épaule plus bas en direction du Col du Festre.
Nous amorçons la descente totalement hors-piste au milieu des myrtilliers en direction de cette épaule… qui se révèlera déboucher sur une falaise !
Un petit contournement et une brève et raide descente nous amènera vers la cabane d’alpage repérée le matin, à proximité du GR que nous retrouvons.
La descente sera agrémentée de l’accompagnement furtif d’un chamois et de quelques marmottes.
La fin de la descente se fera via le GR en direction du Col du Festre – arrivée aux voitures vers 15h30.
Ravis de notre journée, nous allons célébrer l’amitié comme il se doit au bar/restaurant du col : voilà de quoi bien achever cette rando ! Enfin, sur le chemin du retour, nous faisons une halte à l’exsurgence des Gillardes – lieu atypique que nous a fait découvrir Jacky voilà 2 ans au retour de vias en Dévoluy.
Au retour aux voitures, un parapentiste nous a fait la surprise de se poser en catastrophe dans les arbres 10 mètres devant nous, au bord de la route – sans dégâts. Nous l’aiderons à décrocher sa voile du pin qui la retenait – enfin surtout Françoise qui avec persévérance a trouvé la solution.
Retour à Grenoble peu avant 19h00.
Une bien belle journée, des souvenirs plein la tête, de beaux sourires à l’arrivée, voilà bien l’essentiel.
5 heures de marche effective / Dénivelé +/- 820 m (manque les 200m initialement prévus pour l’accès au Chouroum en A/R) / 12,5 km environ
Les 11 vaillants du jour : Elisabeth / Françoise / Sylvie / Claire / Brigitte / Catherine / Paulo / François / Patrick / Tony / Fred
Morale du jour, encore une fois : qui regarde trop la météo, passe sa journée au bistrot !
A bientôt pour d’autres z’aventures