La Draye des communaux
Ou comment traverser la Sure (Vercors) par sa barrière nord…
Pour ce dimanche 11 Septembre, Nous étions cinq ganistes motivés et d’un niveau homogène, pour cet itinéraire peu conventionnel et loin des foules:
Départ à 9h20 au parking « Carron » à 720 m d’altitude à 10 km de Noyarey.
La présence de chasseurs et le bruit caractéristique d’une ouverture de chasse avec battue aux sangliers seront vite oubliés car notre itinéraire s’éloigne très rapidement de la zone de chasse.
Le début de l’itinéraire est une succession de pistes qui se croisent : des anciennes abandonnées, des nouvelles absentes sur la carte IGN… heureusement le topo précis de Sombardier, nous permet d’atteindre le virage clé d’une piste (1020 m) de là dans une forêt plutôt raide par une vague sente cairnée au début, nous atteignons le pied de l’immense barre rocheuse (1180 m) qui constitue la barrière Nord du Vercors qui va de la Dent du Loup au bec de l’Orient.
De là, nous empruntons une sente bien marquée à droite pendant 20 min pour atteindre le pied de la Draye des Communaux.
La draye est une immense entaille dans la paroi rocheuse permettant de franchir celle-ci.
La 1ere partie est constituée d’un éboulis épars raide de 200, m de dénivelé que l’on gravit au mieux par une sente plus ou moins marquée.
La 2eme partie est constituée d’un éperon rocheux de 40 m (quelques pas d’escalade niveau 4). mais heureusement le passage est équipé d’une corde fixe en bon état avec des nœuds tous les mètres.
Là, nous nous équipons (baudrier, casque et une longe)…
Mais nous faisons confiance à la corde en place et franchissons relativement aisément ce passage avec l’aide de cette corde fixe .
La 3éme partie est constituée d’une vire herbeuse équipée d’un câble qui nous permet de rejoindre la plateau tout en haut de la faille à 1450 m.
De là, nous empruntons un chemin plus cool au milieu des lapiaz.
Nous prenons la bifurcation qui nous amène à l’entrée du gouffre Berger bien connu des spéléologues.
Il est 12h, nous décidons de faire la pause pique-nique ici.
Même si la difficulté principale de la journée est franchie… il reste de la longueur.
Nous reprenons notre sentier, rejoignons le GR9 à l’altitude 1500 m… et poursuivons jusqu’au sommet de la Sure (1643 m). De là haut, nous pouvons admirer toutes les facettes de « Y grenoblois » avec la confluence entre Drac et Isère.
Poursuite sur ce GR en bordure de falaise jusqu’au pas du Mortier (1555 m) bien signalé.
Ce pas abandonné depuis l’existence du tunnel du Mortier reste visible et balisé en bleu sur la vire exposée,
Nous empruntons cette vire descendante jusqu’à une petite grotte… suivie d’une courte cheminée facile, et la sente poursuit son cheminement en remontant pour contourner une barre infranchissable ; puis elle revient par dessous dans un vaste couloir herbeux raide… la sente a disparu, il faut négocier au mieux cette descente entre les passages herbeux et les éboulis de petits cailloux. Enfin nous arrivons au talus de la route abandonnée à l’entrée du tunnel du Mortier.
300 m sur la route puis nous reprenons le très agréable chemin de Frontasset qui, en forêt, constitue un bel itinéraire VTT évoluant entre 2 barres rocheuses.
Nous oublions la dernière difficulté : la descente du pas de l’Eyrard, d’abord parce que celle-ci nous éloigne du parking, et la fatigue aidant , personne ne veux remettre de l’adrénaline dans la descente de ce pas exposé le long d’une cascade .
Fin de l’aventure : nous rejoignons notre voiture à 16h50.
Dénivellé effectué 1050 m Cotation R5.
Les cinq de la Draye des Communaux : Marc, Brigitte, Jean-Luc, Yves, Alain
Remarque :
Cette grande barrière rocheuse qui sépare le Vercors nord de la vallée de l’Isère semble infranchissable, vue de Vorreppe … et pourtant en cherchant et un fouit vous trouverez cinq points faibles qui permettent de franchir cet obstacle, entre la dent du Loup et le bec de l’Orient:
La Draye de Seblou, la Draye des communaux, le pas du Mortier, Le pas de la Clé, le pas Brochier… A vous de chercher et tester !