La Vire Jaune, 100% San gle
Dans son blog, Pascal Sombardier montre des images d’une vire jaune spectaculaire, mais refuse de donner des détails car elle se trouve dans une partie sensible du parc dans laquelle il vaut mieux qu’il n’y ait pas trop de circulation. La vire est trop belle nous décidons d’aller l’explorer, mais par respect pour Sombardier je ne donnerai pas de détails de cette partie de l’itinéraire.
C’est par une belle journée de septembre que nous montons d’un bon pas le pas de Rocheplane sous le brouillard, mais lorsque nous émergeons vers 1600 m le spectacle est féerique. Belledonne est blanchie par la première neige de l’année, le Mont Blanc resplendit et la mer de nuages en dessous de nous miroite ; l’air est pur et frais, c’est prodigieux.
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Nous quittons le pas de Rocheplane au pied des falaises et nous nous déplaçons au jugé au pied des falaises en cherchant cette fameuse vire. L’itinéraire n’est pas simple et ponctué de nombreux passages exposés dans lesquels la chute n’est pas permise.
Nous trouvons la fameuse vire et nous sommes ébahi. L’ambiance est fantastique, le paysage extraordinaire tout le monde est euphorique. C’ette vire est effectivement jaune dans un rocher fracturé mais ne présente pas de difficultés. Un ou deux passages toutefois méritent attention mais la vire est munie bizarrement d’une corde la plupart du temps inutile. Il ne s’agit pas d’une vire jaune mais de deux vires jaunes qui s’enchaînent, c’est tout à fait exceptionnel.
Une fois la vire jaune franchie nous devons continuer au pied des falaises pour rejoindre le Pas de Montbrun, mais là aussi un certain nombre de passages réclament de l’attention. L’ambiance reste exceptionnelle, il faut chercher l’itinéraire ; rien de bien difficile mais l’attention reste de mise.
Le pas de Montbrun lui-même n’est pas le plus facile de la Chartreuse, c’est un couloir raide, avec un pas d’escalade, dans lequel il faut faire attention aux chutes de pierre.
Nous cassons la croûte au sommet du pas de Montbrun puis nous décidons de continuer notre aventure en prenant le Sangle des arches vers le nord, puis en remontant par le passage Galy pour récupérer le sangle de Bellefond que nous parcourons vers le sud.
Promenade extraordinaire sur ce petit sangle sans difficulté qui est en réalité un dortoir à chamois, d’ailleurs de nombreux passages sont trop bas pour nous mais pas pour les chamois. Le sangle est facile bien qu’étroit, il monte et il descend au gré des plissements mais il reste extrêmement plaisant tout du long. Il débouche naturellement sur la crête ce qui nous permet de découvrir la partie nord de la Chartreuse. Le sentier nous amène rapidement au débouché du Pas de Montbrun. Au lieu de continuer sur la crête, et pour faire la balade 100% sangle, nous descendons le pas de Montbrun pour prendre à nouveau le Sangle des Arches mais dans l’autre sens, vers le sud, ce qui nous permet de découvrir les autres arches et, en étant puriste, pour arriver directement au pas de Rocheplane.
Petit repos en commentant cette promenade extraordinaire. Cela fait plus de 4h que nous sommes en permanence sur des sangles, probablement la plus grande balade possible en sangle continue en Chartreuse. Nous descendons tranquillement le pas de Rocheplane qui est toujours un plaisir et, après la source, nous prenons des initiatives en descendant sur des traces de VTT pour éviter les mauvaises pistes caillasseuses du début de la montée de Rocheplane.
De l’avis général, c’est la plus fantastique balade en sangle que nous ayons faite, par la beauté des sangles, en particulier la vire jaune qui est tout à fait exceptionnelle, mais aussi, voire surtout, par sa continuité. Cet itinéraire passe de sangle en sangle en permanence si l’on inclut les pas de Montbrun et de Rocheplane.
Une randonnée d’exception, dans de très bonnes conditions météo, une ambiance pas loin de l’euphorie et un grand plaisir partagé.
Les 11 participants (par ordre d’inscription) : Brigitte, Marc L, Mariette R, Corrine, Laurence et Frederic C, Anne R, Elizabeth, Yves D, Sophie H et Jacky.
Avec les photos de Marc, Anne, Brigitte et Jacky.
Dénivelé (difficile à dire dans ce genre d’itinéraire) : env 1200m
Distance : 12 km