Le col du Gleyzin
Le cirque de la … solitude
Ce dimanche 12 avril, nous étions peu nombreux (cinq ganistes plus un chien) au départ du Gleyzin à croire au plaisir d’une belle randonnée avec les ingrédients habituels : beau temps, bonne neige, beau cadre.
Et bien nous n’avons pas été déçu :
Avec un départ nocturne à 6h10 à la frontale, et après 15 min de portage, nous chaussons à 1120 m dans ce vallon hyper protégé de l’ensoleillement.
Malgré un isotherme « 0°C » à 2000 m il y a un bon regel nocturne grâce à la nuit très étoilée.
Dés 1400 m il faut mettre les couteaux pour aborder la traversée de la vieille avalanche du couloir du Pertuis.
La montée se poursuit en traversée, puis dans la face jusqu’au refuge de l’Oule avec un bon « grip ».
Toujours à l’ombre des sommets et dans une grande solitude, nous poursuivons la montée classique de la montagne de l’Oule jusqu’au replat (2150 m), qui constitue l’entrée du grand cirque blanc dominé par le Puy gris.
C’est toujours grandiose d’atteindre ce point de vue remarquable qui ouvre sur au moins six itinéraires, à partir de cette entrée du cirque : Col du Moretan, Col du Gleyzin, Charmet de l’Aiguille, Selle du Puy gris, Pointe de Comberousse, Pointe des Portes de L’Église
Comme prévu initialement, nous optons pour le Col Nord du Gleizin (2578 m)
Nous l’atteignons sans difficultés à 10h30 après avoir apprécié les rayons d’un soleil rasant dans les cent derniers mètres.
Peu de temps après, un randonneur solitaire nous rejoint après avoir effectué un enchaînement de 2200 m de dénivelé…ce n’est pas pour nous !
Nous profitons de cette longue pause pour déguster notre casse-croûte et admirer les sommets alentour allant des Aiguilles d’Arves à la pointe de Comberousse.
Notre compagnon à quatre pattes « Grim » en profite pour souffler et solliciter les « bons mets » sortis des sacs.
Vers 11h30 nous commençons la descente en cherchant les contre-pentes sud-ouest ensoleillées , mais qui sont toujours dures jusqu’à 2300 m. Après c’est un régal de bonne neige transformée en cherchant les pentes ouest bien lisses jusqu’au refuge à 1800 m. En dessous la neige est bien trafolée par les anciennes traces.. mais c’est sans difficultés que nous atteignons la zone « border-cross » dans la forêt à partir de 1500 m. Cette partie bien damée est plutôt ludique et aisée.
Nous dégustons une bonne bière à la terrasse de l’unique buvette du hameau du Gleyzin en évoquant déjà nos prochaines aventures à skis.
Voilà un magnifique itinéraire de 1480 m de dénivelé, dans un cadre sauvage et peu fréquenté.
Alors bravo à Pierre, notre nouvel animateur ski de rando, fraîchement formé et diplômé, pour ce bon choix, et d’avoir permis la réussite de tous : Joana, Bernard, Jacques, Alain… et Grim.