Le Guiers Mort

Le club de spéléo FLT (Fontaine La Tronche) a invité le Gan à les accompagner dans une sortie au Guiers Mort. C’est la partie aval du fameux réseau de la Dent de crolles. Cette partie est assez complexe et demande à être encadré par des connaisseurs, ce qui est le cas de Fred. Sept personnes du Gan se sont portés volontaires et le jeudi précédent j’ai récupéré au club spéléo tout le matériel nécessaire pour les participants du GAN, mais malheureusement, nous avons deux défections le matin même. 

Nous voilà sur le parking Perquelin sous un ciel bas et sur un sentier détrempé. Tout de suite, nous nous rendons compte que tout est en crue, il nous faudra attendre d’être à l’entrée du Guiers Mort pour vérifier que, effectivement, le niveau d’eau est très élevé mais pas inquiétant. Nous nous équipons dans l’entrée du Guiers Mort, entrée impressionnante avec une belle vue sur la vallée. Nous pénétrons rapidement dans de gigantesques galeries puis, après plusieurs mains courantes aériennes, nous nous enfilons dans une série de galeries basses où nous sommes le plus souvent à quatre pattes.

Ces galeries constituent un labyrinthe qui a mis plusieurs années à être exploré dans les années 50. Aujourd’hui les passages et les croisements sont à peu près bien indiqués car la zone est franchement labyrinthique. Cette série de galeries basses est assez longue et aboutit à un petit puits qui permet de retrouver la rivière. À partir de là, la progression dans la rivière est beaucoup plus agréable mais reste sportive car le niveau d’eau est élevé et nous devons souvent passer en opposition au-dessus de la rivière et franchir plusieurs douches pour ensuite remonter une verticale guidée jusqu’au lieu dit : la plage. 

La plage, c’est l’objectif de la journée car Fred est passé par là il y a quelques semaines et a constaté que la corde était franchement endommagée et qu’il fallait la remplacer. Heureusement, quelqu’un d’autre est passé entre-temps et cette corde est déjà remplacée. Cela fait déjà 3 h 30 que nous sommes sous terre, nous commençons par le casse-croûte et nous entamons le retour.

Nous en profitons pour changer la corde du rappel de la cascade d’Élisabeth qui était un peu fatiguée. Le retour dans la rivière se fait plus rapidement car maintenant que nous sommes bien mouillés, nous ne prenons plus la peine de faire des oppositions au-dessus de la rivière, on marche franchement dedans. Le passage de la douche est également rapidement négocié et nous voilà de retour dans la série des galeries basses. Fred en profite pour nous faire faire un puits supplémentaire pour aller visiter un siphon. Et nous voilà ressortis après presque 6h passées sous terre ce qui est déjà une bonne sortie.

Le temps est toujours aussi froid, humide et bouché, et le chocolat chaud pris chez moi au retour est apprécié. 

Les participants : Laétytia R, Corentin H, Philippe J, Marylène B, Manu (FLT), Fred (FLT) et Jacky.

Jacky