Le Néron par la face Nord-Ouest
Depuis longtemps je lorgnais cette face nord-ouest du Néron, je savais qu’il y a plusieurs passages mais qu’aucun n’est évident, ce qui n’est pas pour me déplaire.
J’ai attendu jusqu’à ce jeudi 10 pour tenter l’aventure avec mes complices habituels, Brigitte et Monique et avec Bernard G qui, l’ayant fait au printemps, me signale que le retour par la face nord-ouest est dans les broussailles et qu’il vaut mieux y renoncer. Nous ferons donc un itinéraire peu classique en montant par la face Nord-Ouest pour redescendre sur le col de Clémencière où Chantal nous attendra.
Deux heures avant le départ, un fort orage tombe sur St Egrève et nous démarrons dans une ambiance moite, chaude et sur un sol détrempé. Nous quittons rapidement un gros sentier pour monter tout droit, sur un sentier peu marqué, heureusement bien balisé, jusqu’au sommet, par de nombreux points bleus. L’itinéraire n’est pas évident, le sentier est peu marqué et il faut tout le long de la course être extrêmement vigilant pour suivre les points bleus. Heureusement il y en a régulièrement et dès que l’on fait 10 m sans en voir, il faut se poser des questions. Cela nous arrivera quatre ou cinq fois tout de même.
Ce petit sentier, détrempé au début, monte tout droit ou presque jusqu’au pied de la falaise dans une terre grasse. Le sentier suit alors le pied de la falaise vers la droite (sud) assez longuement avant de franchir la première barre. Cela commence par une corde fixe (qu’il faudrait changer), quelques bouts de câble par-ci par-là mais cela passe relativement bien.
Après avoir franchi la barre, nous rencontrons la rampe des écureuils, un sentier assez facile, légèrement montant vers la gauche qui nous fait traverser le ravin Ulhrich. À partir de là l’itinéraire est très simple : le sentier revient sur la crête de la rive droite du ravin Ulhrich et remonte le ravin en restant exactement au sommet de la crête. Cette arête est en très bon rocher, vif, pur avec de grosses prises et heureusement car c’est tout de même bien raide. Quelques bouts de câble seulement sont nécessaires pour arriver directement sur l’arête du Néron peu après le sommet.
Pendant toute cette montée, l’atmosphère moite et chaude, sans un souffle de vent, nous a fait énormément transpirer. Honnêtement je crois n’avoir jamais autant transpiré de ma vie, je suis trempé de haut en bas et même les pantalons dans les herbes et les taillis sont totalement mouillés.
Après le pic-nic et un bon repos au sommet, nous faisons la descente traditionnelle de l’arête du Néron. Le couloir est tout de même un peu délicat car toujours très humide de l’averse de ce matin. Nous rencontrons Chantal qui était allée se promener toute seule en nous attendant et nous faisons le retour tous les 5 jusqu’à un bar de Saint-Egrève où la bière a été la bienvenue.
C’est une belle course, courte mais physique (surtout dans nos conditions), un itinéraire aventure, un beau rocher et des pas d’escalade faciles que tout le monde a apprécié. Finalement plus complexe et technique que les arêtes, mais moins engagé.
Dénivelé : environ 1100 m
Distance : 5km
Les participants Brigitte, Monique, Bernard G et moi.