Le Pont de l’Amour en famille

Pleuvra ? Pleuvra pas ? Et bien non, c’est sous un beau soleil que nous sommes partis du parking du pont de l’Amour, à Villard de Lans, pour nous élancer sur le chemin menant au pont du même nom, le pont… de l’Amour. « Nous élancer » c’est un grand mot, disons plutôt avancer lentement mais sûrement à petits pas de tout petits, curieux des petites bêtes traversant le chemin, ou désireux pour les plus grands de raconter leur maîtresse, leurs copains, leur… que sais-je encore. Soleil radieux donc, et nous qui avions pensé à tous les imperméables, pulls et chaussettes, nous ne savions pas encore qu’il allait nous manquer bien plus que de la crème solaire et des casquettes. Car arrivés au pont (« de l’Amour » rappelons-le), quelle ne fut pas notre surprise de découvrir une plage plutôt qu’une pause montagnarde.

C’est ce qu’en firent les enfants en tout cas, et ce qui ne devait être qu’une petite pause avant d’aller jusqu’à la cascade (de l’Amour ? Non de la Fauge, elle), se transforma en déballage digne des plus beaux jours sur les côtes méditerranéennes.

D’abord, habiles, on sauta de pierre en pierre pour traverser le tranquille torrent, puis un pied glissa, un bout de chaussure se mouilla, un pied tout entier pris l’eau, et ce fut le début de la fin. Des pieds nus apparurent, on continua à se mouiller. Puis des mollets, et inévitablement des jambes, et on finit même par tomber pantalons et t-shirt pour s’amuser gaiement dans la gadoue. Oui, les bords de la rivière au pont de l’Amour ce jour-là avaient des allures de château de sable, et nous n’avions ni maillots, ni serviettes, ni seaux, ni pelle. Alors pas de chichi ! Puis, avec force de cake aux olives et de cerises, le pique-nique suffit à peine à calmer les esprits. On se sécha, on s’essuya. Et nous voilà repartis, direction la cascade de la Fauge.

Petite montée un peu plus raide qu’au début, passage par un océan de verdure ensoleillé et fleuri au pied des falaises (magnifiques!), traversée d’un bout de forêt et nous voilà au pied de cette superbe cascade qui aurait pu avoir quelque chose de rafraîchissant si le rafraîchissement n’avait eu déjà lieu. Très bel endroit. Trouée dans la forêt. Eau dégringolante. Un petit oiseau à gorge blanche attire notre regard : il fait des allers-retours du sommet de la chute d’eau à un petit trou dans la falaise ; des petits à nourrir ?

On s’approche, on sent le souffle de l’eau sur le visage et là, quelle idée, on se met tous à crier très très fort. Il faut maintenant rentrer. On avale un morceau de chocolat pour se donner du courage et on fait demi-tour. Du courage, les enfants n’en manquaient pas qui se sont mis à courir comme des petits cabris pour dévaler le chemin en sens inverse. On dit au revoir au Pont de l’Amour – pas d’arrêt balnéaire cette fois – et on reprend tranquillement le chemin de tout à l’heure pour retrouver tranquillement le parking… du pont de l’Amour.

Jérôme

Présents : Aleyna, Ange, Léa, Margot, Ysolde, Marion, Jérôme