Les Drayes de Seblou et des Communaux

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Les Drayes de Seblou et des Communaux

La barre de falaises quasi infranchissable qui bordent la trouée de l’Isère côté Vercors, au niveau des pylônes, a quelque chose d’impressionnant. Sombardier, comme toujours, est allé les explorer et a donné le moyen de la franchir par les drayes de Seblou et des Communaux.

L’itinéraire.

Nous partons donc à 5 pour faire la boucle : montée par la draye de Seblou et retour par celle des Communaux. Le temps est magnifique mais tout est très humide, l’eau ruisselle partout suite à ce printemps exceptionnellement humide. Dès le départ, dans la magnifique forêt, au pied des falaises, l’eau est omniprésente, il y a même des flaques par-ci par-là qu’il faut contourner et des passages de sentier franchement boueux. Nous montons d’un bon pas , l’itinéraire est relativement évident le long de pistes puis tout droit sur un itinéraire marqué par de nombreux cairns qui nous amènent en un peu plus d’une heure au pied de la falaise. Les falaises sont immenses et l’ambiance est extraordinaire.

Magnifique forêt.
Les falaises se découvrent. Est-il possible de franchir ce mur ?!
Montée dans la forêt, pas trop pénible.
Nous voilà à pied d’œuvre. Encore plus impressionnés.

Une fois parvenus dans l’axe du couloir, une gigantesque aiguille se dresse, monolithe impressionnant. Le couloir est divisé en deux, il nous faut prendre le couloir de droite. La course commence par remonter des pentes d’herbe et de terre raide très humide ; la terre est grasse et glissante et cette approche censée être sans problème n’est déjà pas si facile.  

Nous nous équipons au pied de l’aiguille puis nous remontons le couloir de droite. Un gros bloc semble barrer le couloir mais se contourne sans difficulté. Nous arrivons à un ressaut de 40 mètres de haut pour lequel il faut s’encorder. Il ne faut pas prendre au creux du couloir mais un petit couloir secondaire sur la droite qui revient ensuite en diagonale rejoindre le couloir principal au dessus de la difficulté. Les conditions ne sont pas faciles du tout, nous sommes couverts de terre grasse la roche est humide et très glissante. Heureusement le passage est abondamment pourvu d’amarrages et la diagonale est équipée de câbles bienvenus. Il y a un petit passage d’escalade délicat mais bref dans lequel, heureusement, a été installée une pédale métallique. Bien assurée toute la troupe remonte ce passage.

Pentes de terre grasse pour monter dans le couloir.
L’aiguille centrale est impressionnante.
On remonte le couloir de droite. Toujours raide et gras.
Dans le couloir.
Formidables falaises au dessus.
Jacky attaque le ressaut, pas très dur mais bien glissant.
Brigitte suit.
Pas si facile mais bien équipé.

Puis il nous faut continuer à remonter la gorge toujours raide et grasse jusqu’à une bonne vire qui nous amène au-dessus de l’aiguille, endroit très beau sous un surplomb rocheux bien arboré. Nous continuons cette vire pour rejoindre la faille centrale de la draye de Seblou.

La sortie du couloir et le début de la vire de l’aiguille.
Étonnant : le haut de l’aiguille est un beau replat arboré.
On en profite pour souffler et se décorder.

La partie finale est encore une progression en terre grasse et très raide, progression où la glissade n’est pas permise. Nous arrivons ainsi jusqu’au sentier de la vire du loup. La suite, au fond de la draye, est encore plus humide, nous décidons de faire le tour par la vire du loup. Il ne s’agit pas vraiment d’une vire mais d’un petit sentier en terre, bien marqué mais étroit, qui circule au pied de la barre et au-dessus de plus de 200 m de falaise. La progression n’est pas difficile et même plaisante mais il faut rester concentré. Petit à petit la barre de falaise au-dessus de nous diminue de hauteur jusqu’à ce que le sentier puisse déboucher. La falaise est franchie mais nous ne sommes pas encore sur le plateau, il nous faut remonter une coupe d’arbre facile sur 150 m de dénivelé environ. La transition est étonnante entre la verticalité des falaises et le plateau verdoyant. Pour arriver à la cabane de Sornin il faut encore remonter en suivant le GR. Nous faisons la pause casse-croûte au niveau de la cabane.

A nouveau des parties terreuses et glissantes.
Progression prudente pour rejoindre la vire du loup.
Le sentier de la vire du loup est facile et plaisant.
Il est étroit !
Il suit la barre de falaise sommitale.
Avec quelques passages vertigineux.
Le sentier franchi la falaise au niveau d’une croupe boisée.
L’arrivée sur le plateau est surprenante.
Vue magnifique et ambiance bucolique.
Casse-croute mérité.

Il nous faut rejoindre la draye des communaux à travers de belles clairières herbeuses avec quelques blocs de calcaire. L’itinéraire décrit par Sombardier parle de marquage à la peinture et de cairns mais nous ne voyons rien. Nous trouvons des traces de passage un peu partout car les moutons circulent sur ce plateau. Nous arrivons rapidement sur une petite barre de falaise et nous cherchons le passage. Il s’avère qu’il faut chercher nettement à droite pour trouver un sentier horizontal qui passe sous cette première barre de falaise haute de 15 m environ. Nous trouvons enfin notre premier cairn et nous arrivons assez facilement au bout de la draye des Communaux. La vue d’en haut est impressionnante. Pour trouver l’accès au rappel, du bout de la draye, il faut longer la rive gauche sur environ 80 m et repérer un passage peu marqué qui franchit le bord de la falaise pour descendre, par une oblique à droite, vers le fond de la draye, au bout duquel se trouve le rappel. Malheureusement il n’y a aucune indication, pas de cairn et le sentier sur lequel on se trouve continue tranquillement à longer la barre de falaise. Nous le continuerons un certain temps avant de nous rendre compte de notre erreur et de retourner.

A la recherche de la draye perdue.
Enfin, voici la draye des Communaux. Impressionnante vue d’en haut.
Arrivée au rappel. Brrr
Le rappel de 40m.

Une fois le rappel de 40m effectué, la descente de la draille est très facile dans un pierrier raide mais sans difficulté. Au pied de la draye nous retrouvons le sentier qui suit le pied des falaises et que nous suivons, vers la droite, jusqu’à retrouver le point où nous sommes arrivés le matin et de faire le trajet en sens inverse pour retrouver les voitures.

Descente de la draye,
dans un bon pierrier.

De l’avis général, il s’agit là d’une des belles Sombarderies, dans une ambiance très sauvage, une forêt magnifique, des falaises impressionnantes et un itinéraire aventure comme nous l’aimons bien.
Cette boucle constitue une très belle randonnée aventure d’une bonne ampleur, à conseiller par temps sec !

Dénivelé : env 1100m
Distance : 8 – 9 km

Les participants : Brigitte, Monique et moi (Gan) et Hervé, Sylvie (SCVV).

La trace gpx