Les Trous de La Buisse

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Les Trous de La Buisse

Quand on aime les Sombarderies on en fait 2 pour le prix d’une. Ce dimanche nous avons décidé de visiter 2 curiosités au-dessus de la Buisse : d’une part le Trou du Loup le matin et le Trou Noir l’après-midi, en passant par le sommet du Grand Ratz.

L’itinéraire

Le rendez-vous est donné aux pieds de la falaise au lieux dit « La Crue de Moiran » !. Le départ est un sentier marqué au début qui grimpe raide dans un contrefort qui a brûlé il y a quelques années. Ce sentier nous fait grimper au-dessus des filets métalliques qui protègent les maisons, puis beaucoup moins marqué, il nous mène au Trou du Loup. C’est la sortie d’une galerie spéléo longue une vingtaine de mètres seulement mais spacieuse, qui aurait abrité des peuplades dès −12000 ans. Le lieux est émouvant en songeant à nos lointains ancêtres qui contemplaient là un lac disparu depuis. Après quelques photos nous reprenant notre route. Le sentier est très peu marqué, heureusement nous sommes guidés par quelques cairns et des points rouges par-ci par-là. Nous avons la surprise de rencontrer des fleurs roses magnifiques (Saponaires) qui font l’admiration de tous. Le terrain est très raide, terreux et il nous faudra parfois piétiner les fleurs. Il faut zigzaguer dans cette barre assez raide, mais il ne nous faudra mettre les mains que 2 fois, la première pour contourner un bloc coincé dans une gorge et la deuxième pour franchir une rampe courte mais raide. Nous arrivons ainsi sur une petite arête toujours très peu fréquentée, qui nous amène peu à peu sur les sentiers classiques du tour du Grand Ratz.

Nous prenons alors le sentier classique du sommet appelé Roche Brune. Il est tôt mais le Soleil chauffe et nous transpirerons à grosses gouttes dans ce sentier assez raide. Nous arrivons au sommet relativement tôt et nous faisons une longue pause en bord de falaise en admirant le paysage.

Le Trou du Loup.
Quelques photos et on continue.
Surprise, de magnifiques fleurs rose, des Saponaires.
Tout le monde est admiratif.
Montée raide à travers la végétation.
Quelque pas demandent de mettre les mains.
Dernière rampe avant la crête.
Nous voilà sur la crête, il ne reste plus qu’à la suivre.
Voici un bon emplacement pour déjeuner.

La suite est facile : nous descendons tranquillement par le chemin classique pour revenir au village du Grand Ratz où nous refaisons le plein d’eau avec plaisir car tout le monde est assoiffé. Nous continuons la piste en direction de la Buisse, nous descendons un peu trop loin ce qui nous fait rebrousser chemin et nous nous engagerons dans le petit sentier qui descend vers la vire du Trou Noir. Petit sentier escarpé mais sans danger grâce à la végétation. Nous arrivons à la vire qui commence par une main courante car, à cet endroit, la vire n’est pas large, et tout de suite nous arrivons au Trou Noir. Le Trou Noir est une belle grotte très ornée, ce qui est exceptionnel en Chartreuse. Elle n’est pas longue mais elle présente une série de draperies et de coulées de calcite réellement étonnante. Nous sommes ravi de cette petite visite ,qui plus est, au frais. Nous ressortons de cette grotte magnifique pour continuer le sentier sur la vire légèrement montante mais sans difficulté. La vire se termine par un couloir qui est la difficulté de la journée. Pour l’équiper nous avons apporté une corde de 40 m en 11mm. Je modifie sensiblement l’équipement qui est disparate et pas forcément judicieux ni en bon état et je m’aperçois que j’aurais dû porter 3 ou 4 cordes car le passage n’est pas évident et il est très mal équipé. Je place la corde dans la partie terminale qui n’est pas du tout équipée et qui est réellement délicate. Je passe pas mal de temps à équiper et rééquiper, d’abord la corde nous permet de traverser un couloir raide en terre puis ensuite à descendre surle bord de ce couloir entre des buis sur des rochers instables. Au bout de la corde il manque 3 m, Yves me donne son anneau de corde pour terminer l’équipement.

Pour éviter les chutes de pierre nous descendons un par un ce passage et effectivement les chutes de pierre ne furent pas rares. Après ce passage le couloir continue très très raide à la limite de la pente d’équilibre, dans des éboulis instables où le moindre pas fait descendre des pierres. Pour un groupe de 10 il n’est pas facile de s’organiser pour limiter les risques. C’est le passage le plus désagréable du parcours.

Le début de la vire.
Vers le Trou Noir.
De magnifiques concrétion, rares en Chartreuse.
Nous continuons sur cette même vire.
On installe une corde pour sécuriser le passage.
La suite est une grande pente ébouleuse.
Passage pénible et inquiétant à cause des pierres qui roulent.

Au pied de ce couloir nous retrouvons une bonne piste qui nous ramène plus ou moins horizontalement à travers champs et forêts au-dessus de nos voitures. Nous faisons une halte au belvédère des Maquisards, puis il ne reste plus qu’à descendre un sentier très raide en terre pour parvenir aux voitures.

Petite pause au belvédère des maquisards.
Nous retrouvons les Saponaires.
Aurélie, nouvelle adhérente, qui fait sa première sortie avec nous.

Une grande journée.

Dénivelé : 1000m environ
Distance : 13km.

Une félicitation à nos nouvelles adhérentes, Aurélie, Anne-Marie et Marlène, qui ont subit là un sacré baptême du feu ! Et avec le sourire !

Les participants : Agnès, Yves, Brigitte, Fred, Aurélie, Patrick, Anne-Marie, Marlène, Christelle et Jacky.

Et les photos de tous.