Multi-activités à la grotte de la Doriaz et la grotte à Carret
Dimanche 1er Aout : pour cette journée, un programme ambitieux largement inspiré par le sortie l’année dernière de Jacky (https://www.gan-montagne.fr/la-doria-en-multi-rando/) : enchainer une petite via corda, la spéléo du trou de la Doria, un rappel de 40 m, et la via ferrata de la Grotte à Carret classée extrêmement difficile.
Pour cette sortie, quatre personnes se sont motivés, malgré la météo mitigée pour la journée : Benoit, Nils, Martin et David.
Le départ se fait par le parking de la Doria. Une petite randonnée de quarante-cinq minutes nous attend et on décide de partir complètement équipé. L’accès à la via Corda et la grotte se fait par une petite sente à droite située après le Col de la Doria : c’est avec ces informations que débutent la première activité inattendue de la journée, la course d’orientation. Après avoir tourné trop tôt à droite, on se trouve au site d’escalade de la Doriaz. On note tout de suite (l’ensemble du groupe est constitué de grimpeurs) que le site constituerait une bonne sortie les voies allant du 5c au 8a et le rocher étant agréable.
Après être revenu sur nos pas puis progresser plus loin, on arrive enfin au début de la via corda où l’on retrouve le groupe de trois spéléologues que l’on avait croisé sur le parking. On sort les cordes et on forme deux binômes avec les deux cordes à double disponibles : David/Nils et Martin/Benoit. La via corda reste simple mais le pas doit être sûr, on se rapproche d’une randonnée du vertige sécurisée, après environ 200 m, un petit rappel de 15 m (qu’on peut également désescalader) permet d’accéder au trou de la Doria.
Il est midi quasiment, on décide de ne pas déjeuner pour le moment et de partir en spéléo dans la grotte, on mangera juste avant la via ferrata. Après avoir laissé les cordes à l’entrée et équiper la frontale, on avance à pas sûr dans al grotte. La marche y est facile et la paroi plutôt belle. Malheureusement, l’appareil photo ne rendra pas hommages au lieu. On prend garde à ne pas abimer les concrétions en appliquant le fameux dicton « on touche avec les yeux ».
Avant la fin, on retrouve nos trois confrères spéléologues sur le retour depuis la chambre principale, et nous indique justement le croisement qui permet de réaliser une boucle : je note bien l’endroit et on continue la progression jusqu’à la chambre principale d’où arrive l’affluent Ouest et commence le lac Souterrain (actif). Martin tente une progression pour aller plus loin mais on décide de faire demi-tour et on reboucle par le passage indiqué précédemment. Une petite heure de marche en tout et pour tout, avec deux-trois passages « à varappe » pour éviter de finir dans l’eau.
Une fois retourné sur nos pas, on enchaîne sur le second rappel de 40 m cette fois-ci, dont 20 m en fil d’araignée.
Le chemin passe ensuite sous la résurgence -très- active de la Doriaz. Normalement, on évolue au sec, mais on prendre quelques gouttes, et il faut faire attention à ses pas
On finit enfin par une montée raide jusqu’à la grotte à Carret, dont le vestibule immense m’impression toujours. On déjeune à l’abri dans la grotte, à proximité de la « Maison de carret ».
Après avoir englouti nos encas, on s’attaque à la via ferrata. Le début dans la grotte est plutôt simple mais comporte peu de prises de main. Une fois sortie de la grotte, on enchaine sur plusieurs prises ferrées qui ne laissent la place qu’à une seule main : une bonne lecture s’impose pour éviter de changements de mains difficiles. Ensuite, la difficulté principale de la via se dresse dans le premier quart de la via, dans une arche surplombante avec un sérieux dévers. Nous n’aurons pas besoin de sortir la corde au final car tout le monde passe (prévoir des chaussures bien adhérentes !). Cependant, une fois passé la difficulté, on arrive sur les grandes dalles grises et une bruine s’invite : très peu mais juste assez pour me faire craindre un instant de ne pas finir la via si elle s’accentue. Au final, une fois arrivé à la Grande Faille, la bruine s’est complètement arrêté pour laisser place à quelques éclaircies.
On peut enchaîner donc sur la seconde difficulté, la partie finale de l’ascension de la Grande Faille, qui est constitué d’un dévers moins important, mais dans un axe différent des prises : il faut accepter de se laisser déverser sur le coté pour ne pas s’épuiser.
On arrive enfin au grand Pont népalais qui nous permet de revenir sur la falaise principale. Une échappatoire permet de rejoindre la finale de la via P’Tchi (il s’agit plutôt d’une option de la seconde via pour revenir vers la grotte à Carret). On finit tranquillement par un passage dans le Grand Toit et une ascension finale dans les fers « à une seule main » que j’ai plus de difficultés à lire avec la fatigue. Il fait bon finir !
On arrive au sommet de la via, heureux d’avoir fini une « extrêmement difficile ». Tout s’est fait sans encombre, mais la vache parait obligatoire, et une corde dans le sac à dos est plus que conseillée. Le retour est également plaisant car il ne nous faut qu’un vingtaine de minutes pour rejoindre la voiture, en descente facile.
Au retour, on fera une descente chez Nils pour profiter d’une bière, tous les autres adresses étant fermées en ce dimanche de vacances.
Une très bonne journée, où on finira tous bien épuisés par l’enchainement des activités.
David.