Pic Queyrel par les vires sud

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Pic Queyrel par les vires sud

Nous étions douze ganistes, ce dimanche 13 octobre, pour cette rando en boucle dans le Champsaur au départ de la station endormie de Chaillol 1600 m.

Objectif : la traversée du pic de Queyel en empruntant les vires du versant sud.

L’originalité de notre aventure est constituée par une visite au cœur des concrétions de grès qui décorent le versant sud de ce sommet entre 2000 m et 2350 m d’altitude.

Les premières aiguilles
Avant goût des tours de grès

Le départ est donné à 9h20 du terminus de la piste carrossable (ou presque) à 1758 m. Nous empruntons alors le confortable sentier qui mène au Col de Vialet. La première halte est faite vers 2055 m,  pour découvrir les surprenantes aiguilles aux formes spectaculaires, érigées dans les mélèzes. Poursuite jusqu’au Col de Vialet (2240 m) ; il est 11h30.

Première brèche

Ici commence l’aventure, en optant pour la vire à moutons qui s’échappe dans le versant sud  de l’arête. En appui sur le Topo « Les Grès du Queyrel » de l’ouvrage « Vertige d’en haut » de P. Sombardier, nous déambulons dans un dédale de vires, couloirs herbeux, cirque rocheux, .

Avec le regard émerveillé devant les diverses curiosités géologiques : doigts, pitons rocheux, arche double, monolithe, dolmen, cannelures. Autant de concrétions gréseuses, aux formes inattendues travaillées par le temps et l’érosion, que chacun tente d’identifier avec son imaginaire. La principale difficulté, se situe à coté d’un canyon à sec très étroit que nous évitons.

L’arche double, une belle excitation pour Philippe !
L’empreinte des doigts, surprenante érosion
Les vires inclinées sur sols gréseux, une très bonne accroche
L’entrée d’un étrange canyon à sec, évité par un raide cirque herbeux

Nous devons prendre pied dans un cirque herbeux, par deux courts pas d’escalade de niveau 3, mais délicats, surtout pour les petites jambes. Avec un peu d’adrénaline et surtout l’aide, les conseils, et l’assurance de Philippe, tout le monde passe ce double obstacle rocheux.

La suite est encore plus spectaculaire avec une vire en encorbellement qui traverse deux cirques rocheux et se termine par le passage d’un portail (trou de deux mètres taillé dans le basalt). Nous prenons pied sur l’arête sud-ouest du Queyrel que nous remontons assez aisément sur 150 m de dénivelé et atteindre ainsi la « voie normale » jusqu’au sommet à 2435 m.

Enchaînement de cirques aussi majestueux qu’impressionnants
Sur des vires presque horizontales et plutôt confortables
Et pour finir un portail basaltique
Ouf le sommet à 13h30 !

Il est 13h30, l’heure d’apprécier un bon pique-nique au soleil, avec un panorama à 360 degrés, du pic de Bure au Vieux Chaillol, passant par  l’Obiou et la pointe des Moutière. La poursuite de l’itinéraire n’est pas de tout repos. Il  faut descendre au col de L’Escalier, par la raide arête nord, peu engageante. Mais heureusement, une vague sente bien cairnée, entre herbes et rochers, nous permet de bien négocier cette descente.

Quand les couleurs de l’automne se parent de ces belles montagnes

Petite sieste bienvenue pour récupérer de ce passage demandant concentration et vigilance.

Pause méritée au col de l’Escalier

La poursuite sur le GR 50, contournant le versant nord, la pointe ouest, et le versant sud  du Queyrel est presque reposant. Il faut simplement lever les yeux sur cette face sud pour s’imprégner de ce grand théâtre des ombres rocheuses, que nous venons de traverser trois heures auparavant. Une courte remontée de 135 m, et nous voilà de retour au parking à 17h15.

Alain.

950 m de dénivelé et 14 km parcourus mais surtout des images plein la tête  de ces beaux cirques rocheux. Les 12 qui ont pris plaisir et adrénaline autour du Pic Queyrel : Carole, Sarah, Agnès B., Sophie, Elisabeth T., Michèle B., Claire G., Maurice, Philippe M., Martin, Frédéric, Alain