Séjour de ski à Larche

Nous sommes 6 participants à ce séjour de ski dans les Alpes de Haute Provence, assez désabusés par le déficit d’enneigement dans le secteur une semaine précédent le séjour. Mais la météo est malicieuse car dimanche 9 Mars, la veille du séjour, il tombe plus de 60 cm de neige au col de Larche. Le col de Larche qui permet le passage en Italie restera fermé durant tout le séjour.
Lundi 10 mars : nous partons du Col de Vars à 2000 m en direction de la Tête du Crachet. Mais le risque d’avalanche est de 4 après cette chute spectaculaire. Le vallon du Crachet souvent sur fréquenté est pratiquement vierge.



La trace demande de l’énergie ! Nous nous arrêterons ce jour là sur une antécime de la tête du Crachet, à 2750 m car les pentes raides sous la tête ne sont pas du tout stabilisées.



La descente dans la poudreuse est appréciée avant le pique nique à 2500 m.



L’accueil au gite de Larche est chaleureux et sympa. Nous partagerons le gite pendant la semaine avec un autre petit groupe de Grenoblois.
Des tremblements bizarres sont ressentis le soir dans la salle à manger : ne vous inquiétez pas, nous dit-on, ce n’est qu’un petit séisme !
Mag. 2.5 le lundi, 10 mars 2025 – 56 km SO de Pignerol, Turin, Piémont, Italie (source : https://www.volcanodiscovery.com/fr/place/176247/earthquakes/larche.html)
Mardi 11 mars : Il est retombé 15 cm pendant la nuit ; le BERA affiche toujours 4. La gardienne du gite nous explique que les belles pentes dans les vallons Nord sont toutes plaquées et impraticables. Nous partons dans le vallon du Lauzanier faire la crête de l’Alpette à 2300m, en versant Est.





Le dénivelé n’est pas glorieux (420 m) mais nous aurons une vue superbe sur le fond du vallon du Lauzanier.
Belle descente de la crête mais trop courte !
Pendant le pique nique, un accompagnateur montagne, recruté par la communauté de commune de la vallée de l’Ubaye, va venir nous parler du risque d’avalanche, prés du Pont rouge. Son intervention claire et enrichissante a été appréciée de tous.
Nous sommes chouchoutés au gite et nous avons une réunion débriefing importante à 18h30 dans le dortoir. Le dortoir de 6 lits est petit, mais c’est plus facile pour trinquer !
Mercredi 12 mars : avec un Bera toujours aussi peu engageant, il est difficile de trouver des plans B, d’autant que la majorité des vallons du secteur sont des vallons Nord, particulièrement dangereux après ces grosses chutes. Nous choisissons une rando italienne, L’Enclause, depuis le col de Larche à 1991m.
Le début s’apparente à du ski nordique , « ma quanto é bello » ! Nous nous relayons tous pour faire la trace.






Lorsque nous abordons une pente plus raide, plusieurs « Waouff « dans la neige nous indiquent qu’il est temps de faire demi tour. Nous aurons fait environ 400m de D+ sur 7 km. « Courage, fuyons », nous descendons pique niquer en sécurité.




Torneremo a fare scialpinismo in Italia !
Nous irons visiter le petit village de saint Ours et son gite auberge au dessus de Meyronnes pendant l’après midi. C’est un petit village hors du temps qui mérite le détour.
Jeudi 13 mars : Et si on allait dans les versants sud ? Il y a beaucoup moins d’accumulations. Notre objectif sera la Tête de Villadel depuis le Col de Larche. Après une remontée rive gauche du torrent et une traversée à 2250 m, nous rejoignons le vaste vallon de l’Oronaye. Encore une journée où nous sommes seuls.
Le vallon de l’Oronaye est somptueux mais la météo est incertaine et le vent du Nord est fort.
Nous sortons les masques et les vestes avec la bise.






Après avoir contourné la barre de rochers de la Tête de Platasse, nous partons plein Nord en direction de la Tête de Villadel. Patrice trace la pente sommitale entre le Col du Boeuf et la Tête de Villadel à 2728 m. Le vent est fort au sommet, nous ne voyons absolument plus rien. Nous descendons comme nous pouvons en direction de la bergerie de l’Oronaye.
Nous rentrons au Gps au col de Larche et au gite. Surprise, les médiateurs montagne Lucas et Olivier avec lesquels nous avions sympathisés mardi sont là et ils vont nous reparler des avalanches et de l’impact de nos activités sur la faune à partir de différentes animations. Ils sont arrivés avec plein de matos (des cornes de chamois, des bois de cerfs, des crottes, des plumes, des posters…). On est devenus incollables sur les empreintes d’animaux ou le cri du Tétras Lyre !
Comme il s’agit de notre dernière soirée, l’apéro est gracieusement offert par Camille la gérante du gite.
Nous avons droit à un dernier excellent repas, toujours réalisé avec des produits locaux.
Vendredi 14 mars : il neige à 7h ; le temps est très maussade et nous avons des contraintes de temps. Nous abandonnons le projet de la tête de Paneyron depuis le refuge Napoléon et rentrons directement sur Grenoble via Gap.
En résumé, il a fallu s’adapter à des conditions nivo météo compliquées mais nous avons passé un séjour formidable grâce à la bonne humeur de chacun. C’est promis, on reviendra !
L’équipe de choc : Monique, Edwige, Laurence, Marc, Alain, Patrice.