Traversée Glas-Annette

Grenoble Amitié Nature - Club de montagne omnisports

Traversée Glas-Annette

Samedi 27 juin nous avons réalisé la traversée mythique de la dent de Crolles : trou du Glas – grotte Annette. C’est une sortie commune GAN – FLT (le groupe spéléo de la Tronche) avec quatre spéléos pour l’encadrement (Manu, Aude, Julien et moi) et cinq débutants partagés entre le FLT et le GAN.

Nous nous retrouvons sur le parking du col du Coq à vérifier le matériel et à faire essayer des combinaisons de spéléo ; Maxime ne voulait pas de combinaison, mais il l’a regretté par la suite car la température à l’intérieur est de 4°C et l’humidité de 100%.

Nous montons sur les sentiers déjà bien fréquentés et à l’entrée du trou du Glas nous trouvons un groupe constitué d’un professionnel et de trois clients pour une traversée payante de la dent de Crolles (120€/personne) mais nous pourrons partir avant eux et nous ne les reverrons pas.

Fort de cet encadrement par des spéléos chevronnés le groupe s’étire : je suis en tête pour l’itinéraire et l’équipement, Aude est au milieu et s’occupe des débutants (elle vérifie les équipements et les aide à démarrer les rappels), Manu en queue, déséquipe et ramène les cordes et Julien circule entre les groupes. Pour fluidifier j’ai quatre cordes (30, 25, 20, 20 m) ce qui permet d’équiper plusieurs puits en même temps. C’est ainsi que nous descendons l’enchaînement des trois puits de la Lanterne de 15 à 20 mètres chacun.

Belles galeries
Aude et ses amis
Les puits de la Lanterne

En bas des puits, c’est une succession de petits rampings agrémentés de quelques belles flaques d’eau. Nous progressons ensuite dans une galerie bien concrétionnée et nous voilà au sommet d’un petit puits de quinze mètres qui donne accès à une très grande galerie plus ou moins horizontale. Cette galerie à l’originalité d’être recoupée par des puits qui, chaque fois, donnent accès à de nouveaux réseaux. Dans cette zone on compte plus de huit niveaux de galeries superposées (voir plan), c’est un épouvantable labyrinthe et nombreux s’y sont perdus. L’itinéraire consiste à rester sur cette grande galerie et surtout ne pas descendre dans les puits qu’elle rencontre. Nous contournons par des mains courantes quatre puits profonds jusqu’à atteindre le Puy Fernand de 25 m au pied duquel nous faisons un casse-croûte rapide car dès que l’on s’arrête le froid vous saisit.

Manu au puits de quinze mètres
Le puits Fernand
Casse croûte au pied du puits Fernand

Après le casse-croûte on se trouve dans une zone complètement différente de galeries creusées dans des fissures verticales (diaclases et méandres) dans lesquelles il faut circuler parfois à mi-hauteur en cherchant l’emplacement le plus large ou en franchissant quelques étroitures où il faut bien réfléchir à comment s’engager.

Une vire amène vers la zone des diaclases
Hervé s’engage dans la diaclase
Il galère un peu

Nous arrivons à la diaclase Annette, très étroite, qu’il faut descendre en rappel en se laissant glisser sur le dos sans savoir où l’on descend (les débutants n’aiment pas!). Au bout d’une vingtaine de mètres on débouche dans une galerie bien ronde et horizontale, c’est encore un nouveau réseau.

Jacky dans la diaclase Annette
En bas de la diaclase Annette

Nous parcourons cette galerie assez facile jusqu’à une escalade de cinq mètres munie de prises humides et glaiseuses ce qui rend l’escalade délicate mais heureusement bien assurée (sauf pour le premier). La galerie qui suit est facile à parcourir et se termine au puits de la Gnole (35 mètres) que l’on contourne par des mains courantes parfois un peu délicates. Nous arrivons à la dernière partie de la progression : une longue galerie horizontale, étroite dans de grands blocs éboulés avec quelques rampings, qui nous amène à la trémie terminale de la grotte Annette. Nous sortons au bout de 5h30 de progression ce qui est un très bon temps pour un groupe de neuf personnes.

Maxime dans la gallerie après la diaclase Annette
L’escalade ; pas si facile
La fin de l’escalade
Le dédale avant la Gnole
La main courante au dessus de puits de la Gnole (35 m)
Il ne reste plus que les dernière étroitures
Mais c’est pénible…
Enfin la Grotte Annette !
Finalement, ce n’est pas si mal dehors

Un peu de repos avec le plaisir de retrouver la chaleur et la lumière avant de reprendre le chemin de retour : une petite heure de marche tranquille.

Jacky.

Les neuf :

  • Gan : Nicolas, Maxime, Hervé, Jacky
  • FLT : Emmanuel, Noel, Julien, Paul et Aude